Magazine Côtes d'Armor

Ornélie Prioul, dessinatrice d'animation. Un métier à côté de son art

L'une des dernières créations d'Ornélie Prioul. La robe de cette divine diva est couverte d'élytres de scarabées chatoyants à l'aspect moiré, figurant une longue robe prise à la taille  (© Thierry Jeandot)
L'une des dernières créations d'Ornélie Prioul. La robe de cette divine diva est couverte d'élytres de scarabées chatoyants à l'aspect moiré, figurant une longue robe prise à la taille (© Thierry Jeandot)

Ornélie Prioul, artiste installée à Dinan, est lauréate du Prix des arts de la deuxième édition d'Irréductibles talents. Elle est aussi dessinatrice pour des films d'animation et démarre une collaboration dans un long métrage adapté d'un roman d'Amélie Nothomb.

  • Ornélie Prioul possède une formation solide. Titulaire d'un BTS en communication visuelle, elle est diplômée des Gobelins, l'école publique de la création visuelle à Paris, où elle a étudié le dessin d'animation. Elle s'est ensuite lancée dans une carrière de dessinatrice d'animation pour des longs métrages tels que Le Chant de la Mer, Le Prophète, Tout en haut du monde, Calamity ou Le Dragon de mon père. Une trajectoire professionnelle qui témoigne de sa polyvalence artistique et de sa capacité à explorer différents horizons créatifs. 

    Du dessin à plat aux volumes

    Alors qu'elle aborde l'animation de La Métaphysique des Tubes, un long métrage co-réalisé par Liane-Cho Han et Maïlys Vallade adapté du livre éponyme d'Amélie Nothomb, l'artiste considère ce projet comme un métier d'exécution, bien distinct de son activité de sculptrice, qui demeure ancrée dans la pure créativité.

    "Mon travail consiste à animer des personnages - déjà dessinés à plat - en volumes. Je dois réfléchir à la justesse et à la crédibilité du mouvement qui les servira. D'où la nécessité pour moi d'avoir une vision en volumes ", détaille Ornélie Prioul. Elle aurait pu choisir la réalisation plutôt que l'animation une fois son diplôme en poche. Mais elle a pris une autre voie et s'en explique : "Avant même ma sortie des Gobelins, je savais que je ne serai pas réalisatrice de films d'animation. Il faut compter environ dix ans entre une idée de réalisation et la sortie sur grand écran… C'est trop long ! "

    "Blue peony" (Pivoine bleue) et "The ghost bride" (La mariée fantôme) (© Thierry Jeandot)
    "Blue peony" (Pivoine bleue) et "The ghost bride" (La mariée fantôme) (© Thierry Jeandot)
  • A découvrir

    Voici quelques bandes annonces de longs métrages d'animation auxquels Ornélie Prioul a collaboré. 

        • Le Chant de la Mer 

        • Le Prophète

        • Tout en haut du monde

        • Calamity

        • Le Dragon de mon père

  • Les recos d'Ornélie

    • Le magazine d'art Beautiful bizarre

    "C'est un magazine d'art international hyper-prestigieux et un site web sur lequel on retrouve – ou on découvre - plein d'artistes pop surréalistes ultra-talentueux et super reconnus dans le monde entier. Au passage, ajoute Ornélie Prioul avec fierté, je viens d'apprendre que ma sculpture Underwater fait partie des 25 finalistes de la catégorie "sculpture" du concours "Beautiful bizarre art prize" !  
    https://beautifulbizarre.net

    • Virginie Ropars

    "Virginie Ropars, je l'adore ! Ce qu'elle fait est trop beau, très technique !". Ornélie Prioul reconnaît volontiers que l'artiste bretonne, qui vit à La Gacilly (56), est une source d'inspiration pour ses propres créations. Virginie Ropars est une artiste singulière, qui ne fait presque aucune apparition en France. Elle est surtout connue à l’international grâce à des expositions dans différents pays d’Europe, ainsi qu’aux États-Unis et en Russie.
    https://www.virginieropars.com/virginieropars-recent-works

    • Le Naïa muséum, à Rochefort-en-Terre (56)

    Musée-galerie des arts de l'imaginaire, le Naïa muséum est niché au coeur du parc du château de Rochefort-en-Terre, labellisé "Plus beau village de France".
    Dans son univers fantastique et visionnaire sont exposées des sculptures, des peintures, des œuvres digitales, des œuvres cinétiques, des photographies, des vidéos, de la bande dessinée et des illustrations… Science fiction, art fantastique, art visionnaire, art singulier, pop surréalisme, cyberpunk et symbolisme, le lieu développe la curiosité, fait rêver, procure des émotions, invite à l’imagination et à l’ouverture d’esprit.
    https://www.naiamuseum.com/