Magazine Côtes d'Armor

Sacpa à Plérin. Un rôle de fourrière animale

"Si l'on recueille en moyenne 30 à 40 chats errants par semaine, tous ne sont pas abandonnés", rappelle Philippe Lagoutte, adjoint du directeur régional. (© Thierry Jeandot)
"Si l'on recueille en moyenne 30 à 40 chats errants par semaine, tous ne sont pas abandonnés", rappelle Philippe Lagoutte, adjoint du directeur régional. (© Thierry Jeandot)

Si le centre animalier des Côtes d'Armor intervient plus de 3 000 fois par an dans le territoire, on relève peu d'exotisme parmi les animaux errants. Perdus ou abandonnés, lorsque leur propriétaire n'est pas retrouvé, la plupart trouve un refuge et plus tard, un foyer d'adoption.

  • Des animaux abandonnés ou perdus

    La Société d'assistance pour le contrôle des populations animales (Sacpa) des Côtes d'Armor, actuellement installée à Plérin, a été créée en 1993. Elle est gérée depuis son siège régional à Betton (35), et a des antennes dans toute la Bretagne (Quimper, Lorient, Ploeren et Fougères).
    La divagation des animaux errants relevant de la responsabilité des maires, son rôle est de les récupérer sur la voie publique, de même que les cadavres d'animaux de moins de 40 kg, pour les communes qui ont souscrit un contrat avec elle. A noter que les signalements de divagation ne peuvent être donnés que par des mairies, pompiers ou forces de l'ordre, et non des particuliers*. 
    La Sacpa recueille les animaux, abandonnés ou perdus, dans son centre animalier plérinais et recherche les propriétaires ou, si la recherche est infructueuse, un point de chute (associations, familles d'hébergement etc.) avant mise à l'adoption. Pendant ce laps de temps – 8 jours au moins – les animaux sont suivis par un vétérinaire, vaccinés et pucés.

  • Peu d'animaux exotiques en Côtes d'Armor

    "Pour l'essentiel, nous récupérons des chiens et des chats, relève le directeur régional, Bernard Pécatte. On peut aussi mentionner quelques Nac, les Nouveaux animaux de compagnie. Mais dans les Côtes d'Armor, peu d'exotisme. Il nous arrive cependant de capturer des rats, perroquets, oiseaux divers, poules, coqs, tortues, boucs, renards, petits cochons ou moutons."
    Les gros animaux, tels que des cadavres de chevreuils ou de sangliers sur la voie publique, sont ramassés par l'Office national de la chasse. Quant aux serpents ou autres bêtes dangereuses, les pompiers s'en chargent.

    Bernard Pécatte, directeur régional de la Sacpa, au centre animalier de Plérin : " Pour l'essentiel, nous récupérons des chiens et des chats." (© Thierry Jeandot)
    Bernard Pécatte, directeur régional de la Sacpa, au centre animalier de Plérin : " Pour l'essentiel, nous récupérons des chiens et des chats." (© Thierry Jeandot)

     

  • Des chiens de race abandonnés

    On reconnaît bien souvent vivre chez un chat (et non l'inverse), mais il n'en va pas de même pour un chien. "Si l'on recueille en moyenne 30 à 40 chats errants par semaine, tous ne sont pas abandonnés", note Philippe Lagoutte, adjoint du directeur régional. D'autant plus que les chats sont réputés indépendants.

    Ce n'est pas le cas des chiens. Huskies, setters, bergers belges, fox terrier à poils lisses, cavaliers king charles, beaucerons, épagneuls… "Des chiens de race sont abandonnés, parce qu'ils sont trop vieux, parce qu'ils sont aveugles, parce qu'ils aboient sans cesse, ou parce qu'ils ne marchent pas à la chasse !"

    La crise économique actuelle n'est pas sans conséquences sur nos petits (ou plus grands) compagnons : "Les frais vétérinaires, les croquettes, les litières… tout a beaucoup augmenté et certaines familles ne peuvent plus suivre", reconnaissent le directeur et son adjoint. Car un animal domestique, acheté ou adopté, est un engagement à long terme. Rappelons que l'identification des chiens est obligatoire avant 4 mois, et celle des chats avant 7 mois.

    Laissons le mot de la fin au sieur Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais qui déjà, au XVIIIe siècle s'exclamait avec lucidité : "Aux qualités qu’on exige d’un chien, connaissez-vous beaucoup de maîtres qui soient dignes d’être adoptés ?"

    * Les particuliers qui veulent signaler un animal errant, ou un cadavre d'animal sur la voie publique, peuvent s'adresser à leur mairie ou aux forces de l'ordre de leur localité.
  • Les animaux errants en chiffres 

    En 2022, la fourrière de Plérin a réalisé 3 144 interventions. Parmi celles-ci notamment :

    - 1 340 chats
        740 ont été remis à des associations
        74 rendus à leur propriétaire
        92 relâchés où ils ont été trouvés, après avoir été soignés et stérilisés
        351 ont fait l'objet d'une euthanasie sanitaire (non sélectionnés par les associations en vue d'adoption, ou non-viables, ou très accidentés, ou contagieux)
        83 cadavres ramassés sur la voie publique

    - 1 105 chiens
        750 ont été rendus à leur propriétaire
        344 remis à des associations
        11 euthanasies sanitaires

    - 40  volatiles

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