Enfance

Marie Faramus, assistante familiale

"Mon rôle est d’amener de la douceur dans leur quotidien, de les aider à s’épanouir, à reprendre confiance en eux et à retrouver leur joie de vivre", témoigne Marie Faramus, assistante familiale.
"Mon rôle est d’amener de la douceur dans leur quotidien, de les aider à s’épanouir, à reprendre confiance en eux et à retrouver leur joie de vivre", témoigne Marie Faramus, assistante familiale.

Accueillir au sein de son foyer un enfant qui ne peut plus vivre auprès de ses parents, tel est l’engagement de 550 assistants familiaux en Côtes d’Armor. Plus connus sous le nom de « familles d’accueil », ces professionnels du Département offrent un cadre de vie chaleureux et sécurisant à des petits Costarmoricains abîmés par la vie.

  • « Ce métier, c’est une sacrée aventure humaine ! » Quand Marie Faramus évoque son quotidien d’assistante familiale, on devine l’émotion derrière les mots et la sensibilité derrière les sourires. Voilà 13 ans que la Trégueusienne ouvre les portes de sa maison - et de son cœur - à des enfants en mal d’amour. « C’est un défi de tous les instants, commence-t-elle. Il faut beaucoup d’écoute, d’attention et de patience pour mettre en confiance ces enfants. »

    Aider à grandir et à s’épanouir

    En Côtes d’Armor, plus de 1500 enfants de 0 à 21 ans sont séparés de leurs familles car leur santé, leur sécurité ou leur bien-être y sont mis à mal. La majorité d’entre eux est accueillie par des assistants familiaux*, chargés de leur offrir un nouveau lieu de vie et une place à part entière dans un cadre familial rassurant.

    « Ces enfants sont généralement en souffrance, suite à la séparation ou aux mauvais traitements qu’ils ont subi, constate Marie Faramus. Mon rôle est d’amener de la douceur dans leur quotidien, de les aider à s’épanouir, à reprendre confiance en eux et à retrouver leur joie de vivre. » L’exercice nécessite délicatesse et psychologie. « Chaque enfant à des besoins différents. Il faut être à l’écoute et savoir observer les signes qui expriment un mal-être, un besoin d’attention. Et aussi faire confiance à son instinct ! »

    « De bien belles récompenses »

    Marie le rappelle, son métier nécessite « un engagement 24 h sur 24 », car le rôle de l’assistant familial est aussi de gérer, nuit et jour, la vie quotidienne des enfants accueillis. En cas de difficultés, elle peut compter sur l’équipe pluridisciplinaire qui entoure les enfants confiés. « On ne travaille pas en solitaire, insiste-t-elle. Il y a des échanges réguliers avec le référent éducatif de l’enfant, les psychologues, le référent professionnel en charge des familles d’accueil. Cela permet de prendre de la distance et de travailler ensemble pour le bien-être de l’enfant. »

    L’objectif, à terme, reste de favoriser le retour de l’enfant dans sa famille, lorsque les conditions sont réunies. « Il faut garder en tête que l’on ne remplace pas les parents, avertit Marie. On se doit d’encourager quand c’est possible le maintien des liens familiaux. » Les relations qui se créent n’en sont pas moins fortes.

    « Mon métier m’apporte de belles récompenses », atteste Marie, évoquant une main posée sur son épaule après des mois d’affrontements, une lettre exprimant la reconnaissance d’une ancienne protégée ou de petites attentions qui valent bien plus que des mots... « Savoir que ma présence apporte un peu de bien-être et de réconfort, voilà ce qui me rend heureuse », conclut-elle.

Article issu du n°
185
de Côtes d’Armor magazine

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