• Qu'est-ce que c'est ?

    L'assistante ou l'assistant familial accueille un ou plusieurs enfants qui sont temporairement séparés de leurs parents et ont, pour des raisons diverses, été placés par les services de la protection de l'enfance.

    Leur rôle est alors d’organiser la vie quotidienne de l’enfant qu’ils et elles accueillent de jour comme de nuit en lui offrant un environnement stable et sécurisant mais aussi en répondant à ses besoins d’affection, de soins et d’éducation.

    Un vrai métier : statut, formation et salaire

    L’assistante ou l'assistant familial est un ou une professionnelle de la Protection de l’Enfance ou du soin à part entière. Elle et il bénéficient de la dynamique et du soutien d’une équipe professionnelle du secteur médico-social, psychologues et médecins compris. Elle et il sont membres à part entière de l’équipe éducative.

    • La formation

    Avant tout accueil d’enfant, elle et il bénéficient d’un stage de 60 heures. Par la suite, dans un délai de 3 ans suivant l’accueil du 1er enfant, une formation de 240 heures est prévue, à l’issue de laquelle il est possible de passer le diplôme d’État d’assistant.e familial.e, soit par une épreuve, soit par la validation des acquis de l’expérience. Sont dispensées de formation les personnes titulaires d’un diplôme d’auxiliaire de puériculture, d’éducateur.trice de jeunes enfants, d’éducateur.trice spécialisé.e ou de puériculture. A noter que ces diplômes donnent accès à une dispense uniquement aux 240 heures, les 60 heures de stage restant obligatoires pour tout le monde.

    • Un statut de personne salariée

    L’assistant.e familial.e est toujours une personne salariée d’un organisme public ou privé. Elle et il bénéficient des droits et devoirs liés au salariat, en particulier le droit à la formation et au soutien technique, des droits sociaux classiques et des droits à congés, ceux-ci s’appliquant selon des modalités prenant en compte les contraintes particulières du métier

  • Pour qui ?

    L’accueil de l’enfant peut être décidé par une autorité extérieure à la famille mais il arrive aussi qu’il le soit à la demande ou avec l’accord des parents.

    Parce que la famille connaît des difficultés qui peuvent dans certains cas entraîner pour l’enfant un risque de carences ou de maltraitance, un juge des enfants ou le président du Département propose de confier l’enfant à l’Aide sociale à l’enfance ou à un service privé habilité. C’est ce service qui confiera à l’assistant.e familial.e la responsabilité de l’accueil de l’enfant au quotidien.

  • Comment ?

    Pour exercer ce métier, il faut obtenir son agrément. Pour cela la demande se fait auprès du service de Protection maternelle et infantile (PMI) du Conseil départemental.

    Pour obtenir un agrément, il convient d'effectuer plusieurs démarches :

    • participer à des réunions d’information : c'est à cette étape qu’est remis le dossier de demande d’agrément.
    • participer à des entretiens avec un ou une travailleuse sociale : il s’agit d’évaluer la connaissance des personnes candidates sur le rôle et les responsabilités du métier, comment elle ou il se projettent dans un futur cadre professionnel, quel cadre éducatif elle et il sont susceptibles d’offrir à un enfant.

    Des visites à domicile permettent de s’assurer que l’habitation présente des conditions matérielles, d’hygiène et de sécurité permettant d’accueillir des enfants, de garantir leur santé, leur bien-être et leur sécurité.

    Quelles sont les qualités requises pour avoir son agrément ?

    • Présenter les garanties nécessaires pour accueillir des enfants mineurs dans des conditions propres à assurer leur développement physique, intellectuel et affectif ;
    • Passer un examen médical qui a pour objet de vérifier que son état de santé lui permet d’accueillir habituellement des mineurs ;
    • disposer d’un logement personnel (la candidature d’une personne demeurant chez ses parents n’est pas recevable), dont l’état, les dimensions, les conditions d’accès et l’environnement permettent d’assurer le bien-être et la sécurité des mineurs compte tenu du nombre pour lesquels l’agrément est demandé ;
    • Maîtriser la langue française

    Toutes les candidatures ne sont pas retenues

    Dans le cas d’un refus d’agrément, il ne s’agit pas de porter un jugement sur l’éducation que la ou le candidat donne ou a donné à ses enfants. Celui-ci peut être un bon parent et n’être absolument pas fait pour ce métier, car la souffrance d’un enfant viendrait réveiller en lui des fragilités, ou parce que ses enfants, encore jeunes, ne semblent pas prêts, etc.

    Si l'agrément est accepté

    L’attestation précise le nombre d’enfants que l’assistant.e familial.e est autorisé à accueillir (trois au maximum). Le ou la candidate peut alors postuler pour un emploi auprès d’un service : il s’agit, soit d’une association ou d’un établissement public habilité à prendre en charge les enfants relevant de la protection de l’enfance, soit d’un service médico-social ou thérapeutique.