Déjà 40 ans ! Créé en 1983 par le Département des Côtes d'Armor, le prix Louis-Guilloux est un prix littéraire citoyen, qui récompense une œuvre littéraire choisie par un jury composé des lectrices et lecteurs des bibliothèques du département. Retrouvez ici toutes les informations sur le prix, et la sélection des 10 romans sélectionnés pour cette édition 2023.

  • Devenez juré du prix Louis-Guilloux !

    Vous souhaitez intégrer le jury citoyen ?

    Rien de plus simple, il vous suffit de vous rapprocher de l'une des bibliothèques adhérentes du prix, de lire au moins six romans parmi les dix en lice, d'ici début septembre... et d'attribuer vos points ! Cette année, 40 bibliothèques et un réseau de bibliothèques, répartis sur toutes les Côtes d'Armor, participent au Prix Louis-Guilloux. Rejoignez l'aventure !

    Liste des bibliothèques : Binic-Etables-sur-Mer, Bréhand, Caulnes, Erquy, Guerlédan, Hillion, La Motte, La Roche-Derrien, Landéhen, Lamballe, Loudéac, réseau des bibliothèques de Loudéac communauté centre Bretagne, Moncontour, Paimpol, Penvenan, Perros-Guirec, Plédran, Plémet, Plérin, Plénée-Jugon, Pleslin-Trigavou, Pleudihen-sur-Rance, Ploeuc-L’Hermitage, Ploëzal, Plouër-sur-Rance, Ploufragan, Plouguenast, Ploulec'h, Plouha, Plufur, Plumaugat, Quemperven, Saint-Brieuc, Saint-Cast-le-Guildo, Saint-Mayeux, Saint-Nicolas-du-Pelem, Saint-Quay-Perros, Trégastel, Trélévern, Trévé.
  • Les dix romans en lice

    "Dans les murmures de la forêt ravie", de Philippe Alauzet

    Dans les murmures de la forêt ravie

    Agnès n’a jamais quitté la ferme de Jean, son père. Après que sa mère a disparu, alors qu’elle était adolescente, elle a peu à peu pris sa place. Mais de la forêt vient une bête qu’on croyait disparue, qui décime les troupeaux. Jean n’est pas de ces hommes qui se résignent. Il prend un fusil, et, suivi de son chien Pentecôte, il passe l’orée du bois, les limites du monde. Avec ce premier roman d’une puissante poésie, Philippe Alauzet nous fait entrer dans un conte noir, l’histoire de la libération d’une enfant blessée, dans un monde clos sur ses silences et ses secrets, où les fantômes rendent l’amour impossible. « Un polar rural à la beauté tragique, à ne surtout pas manquer ». Télérama
    Ed. du Rouergue

     

    "Les larmes de Chalamov", de Gisèle Bienne

    Les larmes de Chalamov

    Dans Les larmes de Chalamov, Gisèle Bienne témoigne de la victoire d’un homme sur les forces du mal, en s’appuyant sur les écrits de Varlam Chalamov, déporté sous Staline, et qui passa dix-sept ans au Goulag de la Kolyma. C’est dans ce lieu sombre que l’écrivain soviétique fera acte de résistance en couchant sur le papier ses écrits, comme un voyage au bout de sa nuit et de celles de ses contemporains. Des écrits qui parlent de corps usé, de blessures à l’âme, de ce qui reste de liberté quand on est enfermé. Romancière prolifique et essayiste, Gisèle Bienne vit à Reims, et met en scène des personnages le plus souvent en rupture de parole ou de société. « Ce texte inclassable n’est ni une biographie de Chalamov ni un essai sur les Récits. Il se présente comme le contrechamp d’une lecture essentielle.» Le Monde
    Ed. Actes Sud

     

    "King Kasaï", de Christophe Boltanski

    King Kasaï

    Cap sur la Belgique, avec ce roman qui nous plonge au coeur d’une période sombre de l’histoire. King Kasaï, c’est le nom d’un éléphant empaillé qui fut longtemps le symbole du Musée royal de l’Afrique centrale, près de Bruxelles. C’est dans cette ancienne vitrine du projet colonial belge, le musée Tervuren, que le narrateur passe la nuit. Quelques heures qui concentrent deux siècles d’une histoire violente, celle de la colonisation du bassin du fleuve Congo par la Belgique. Le sujet, douloureux, cristallise des enjeux majeurs auxquels ce King Kasaï répond avec une économie et une justesse remarquables. Journaliste, écrivain et chroniqueur français, Christophe Boltanski a remporté le prix Femina 2015 pour son roman La Cache.
    Ed. Stock

     

    "Il n’y aura pas de sang versé", de Maryline Desbiolles

    Il n'y aura pas de sang versé

    Nous sommes en 1869, et suivons quatre jeunes femmes débarquées à Lyon pour travailler dans l’industrie de la soie. Dans ces ateliers, la révolte éclate : les maîtres mouliniers font la sourde oreille aux revendications des ouvrières qui réclament de meilleures conditions de travail et de logement. Les filles s’enhardissent, le mouvement s’amplifie, et le roman évolue au rythme exaltant de ces quatre ouvrières s’autorisant enfin à ne plus courber l’échine, titubantes dans l’élan de leur propre audace. Elles conduiront la première grève de femmes de l’Histoire. Un roman inspiré, irrigué par la grâce de la langue nerveuse de Maryline Desbiolles, prix Femina 1999 pour son roman Anchise, et autrice prolifique d’une quarantaine de romans et récits.
    Ed. Sabine Wepieser

     

    "Quatre rivières", d'Alain Emery

    Quatre rivières

    Quatre rivières raconte l’arrivée à Cayenne d’un médecin, encore hanté par les atrocités de la guerre, qui va prendre la direction d’un dispensaire. « Ce qui compte, si on veut que le courant ne nous emporte pas, c’est de trouver sa place et d’y demeurer, quoiqu’il advienne. C’est la seule règle qui tienne. Le reste, c’est du vent », peut-on lire dans ce roman, qui comme toujours avec l’écrivain costarmoricain, sonde avec lyrisme les passions, la bêtise et la répugnance des humains, et fait transpirer l’humain dans ce qu’il peut avoir de lumineux mais aussi de sombre. Le credo de ce romancier prolifique, ce sont les gens humbles et courageux, les gens de peu qui se battent avec ce qu’ils peuvent, qui restent debout. 
    Ed. Terres du couchant

     

    "Les contemplées", de Pauline Hiller

    Les contemplées

    2013, Tunis. À l’issue d’une manifestation, Pauline, jeune Française, est arrêtée et conduite à La Manouba, la prison pour femmes. Entre ces murs, c’est un autre temps, un nouvel ordre du monde, des règles qui lui sont révélées dans une langue qu’elle comprend à peine. Au sein du Pavillon D, cellule qu’elle partage avec vingt-huit femmes, Pauline se met à écrire l’histoire de ses co-détenues, des tueuses, des voleuses ou des victimes d’erreurs judiciaires, qui lui racontent au fil des jours leur vérité… et lui apprennent à rester forte et digne quoi qu’il arrive. Vibrant d’humanité, un roman autobiographique enflammé, qui nous livre le portrait d’un groupe de femmes unies face à l’injustice des hommes. 
    Ed. La Manufacture de Livres

     

    "La vallée des Lazhars", de Soufiane Khaloua

    La Vallée des Lazhars

    Comme de nombreux marocains le père d'Amir a dû quitter son pays, direction la France, là où était le travail et les promesses d'un avenir meilleur. Le temps d’un été, Amir et son père retournent auprès de leur famille, installée dans une vallée perdu aux confins du Maroc, à quelques encablures de la frontière algérienne. Nous suivons Amir, qui retrouve Haroun, son cousin adoré, qu'il n'a pas vu depuis 6 ans. Ils s'étaient quitté enfants, les voilà aujourd'hui de jeunes hommes. Dans ce premier roman touchant et généreux, l’auteur nous parle du déracinement, d'une jeunesse qui souhaite abolir les frontières et les traditions, de la difficulté à s'affranchir d'un héritage sans le renier.
    Ed. Agullo

     

    "Les sources", de Marie-Hélène Lafon

    Les Sources

    Nous sommes dans les années 1960, dans le Cantal, une région rurale où « il faut faire semblant devant les gens », où l'orgueil « bloque les mots ». Dans une ferme éloignée de tout, une femme battue par son mari, trois jeunes enfants, et une décision à prendre, fuir le naufrage ou tenir son rang… La terre, la famille, l'émancipation, la transmission, le silence, le langage des corps, les chemins de vie, et les mots finissent enfin par jaillir comme une source après avoir été retenus… Depuis ses débuts en littérature, tous les thèmes qui occupent Marie-Hélène Lafon, Prix Renaudot 2020 pour son roman Histoire du fils, sont ici pressés jusqu'à en extraire une sève corsée. Un récit dense, court et haletant.
    Ed. Libella

     

    "Les chemins d'exil et de lumière", de Céline Lapertot

    Les chemins d'exil et de lumière

    Inspirée de la vie d’une de ses élèves, l’autrice nous raconte le parcours de la jeune Karelle, congolaise d’origine, qui va jeter toutes ses forces dans la préparation d’un concours d’éloquence, avec l’appui de sa professeure, malgré la menace d’une procédure d’expulsion. Avec son septième roman, l’autrice de 36 ans, qui enseigne le français en Alsace, continue d’explorer avec justesse et pugnacité la veine sociale qui caractérise son œuvre, et nous livre le combat d’une jeune fille qui va affronter son destin pour mieux éblouir le monde de sa lumière. « Un septième roman juste et incisif sur l’exil et le déracinement.» La Croix
    Ed. Viviane Hamy

     

    "L’allègement des vernis", de Paul Saint Bris

    L'allègement des vernis

    Direction le musée du Louvre avec ce premier roman de Paul Saint Bris, par ailleurs réalisateur et directeur artistique. Aurélien est directeur du département des Peintures du Louvre. Cet intellectuel nostalgique voit dans le musée un refuge où se protéger du bruit du monde. Mais la nouvelle présidente, Daphné, une femme énergique d’un pragmatisme désinhibé, et d’implacables arguments marketing lui imposent une mission aussi périlleuse que redoutée : la restauration de La Joconde. Mettant en scène une galerie de personnages passionnants, ce premier roman au style vif porte un regard acéré sur la boulimie visuelle qui caractérise notre époque, sur notre rapport à l’art et notre relation au changement.
    Ed. Philippe Rey

  • Comment se déroule le Prix Louis-Guilloux ?

    • Mars : Sélection de 10 romans francophones issus de la rentrée littéraire d’hiver 2023.
    • Avril : Lancement du prix et présentation des 10 ouvrages.
    • Mai et juin : Ateliers de critique littéraire et de lecture à voix haute et lectures publiques.
    • Septembre : Ateliers d'écriture documentaire avec des collégiens. 
    • Octobre : Délibération finale. 
    • Novembre : Cérémonie de remise du Prix Louis-Guilloux 2023.
    • Début 2024 : Rencontre du lauréat ou de la lauréate avec les lectrices et lecteurs costarmoricains. 
  • Le comité de sélection 2023

    Le comité de sélection du Prix Louis-Guilloux est composé de 8 membres, issus de la filière du livre en Bretagne.

    Auteure : Mérédith Le Dez (Saint-Brieuc)
    Editeur : Stéphane Balcerowiak (revue "L'âme au diable")
    Bibliothécaire : Eloïse Orain (bibliothèque intercommunale, Saint-Brieuc Armor Agglomération)
    Libraire : François Gueguen (librairie La Cédille, Lamballe)
    Salon du livre : Alain Le Flohic (Noir sur la ville, Lamballe)
    Association de médiation autour du livre : Gilbert Kerleau (Société des amis de Louis Guilloux)
    Département des Côtes d’Armor : Luce Perez-Tejedor, cheffe de la Bibliothèque des Côtes d'Armor
    Livre et lecture en Bretagne : Xavier Person, directeur Livre et Lecture en Bretagne (Région Bretagne)

  • Podcast : enquête sur les pas de Louis Guilloux

    Louis Guilloux, son nom nous est familier, mais que connaît-on de sa vie ? Pour en savoir plus sur l’écrivain briochin, 27 collégiens de Plémet sont partis sur ses pas, accompagnés par une réalisatrice de podcasts. Le résultat, une formidable fiction sonore de 30 minutes, qu’ils ont élaborée de A à Z, du scénario à l’enregistrement. Un document précieux, à mettre dans toutes les oreilles.

    Ecouter la fiction sonore

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