• Sortir

Cali, auteur – compositeur - interprète

""

C’est sur la scène d’Attrap’sons à Châtelaudren – Plouagat samedi 27 août, que Cali sera présent pour nous faire vibrer. Il a accepté avec la générosité qu’on lui connaît, cette interview et le jeu du portait chinois.

L'interview

  • Pouvez-vous nous présenter votre parcours et nous expliquer comment vous est venue votre passion pour la musique?

Je viens d’un petit village qui s’appelle Vernet-les-Bains en Catalogne. J’ai commencé la musique car il y avait un groupe près de chez moi qui jouait, et je les voyais s’amuser, rigoler, parler d’amour, alors avec un copain, on s’est mis à faire de la musique.
Le vrai souvenir que j’ai c’est la première fois que j’ai branché ma basse sur un ampli, ça a fait un bruit comme une explosion. Je me suis senti vivant et depuis, je vis. J’ai fait beaucoup de choses comme des orchestres de bals etc ; et puis Cali, qui commence en 2003 avec mon premier album. J’en suis à une dizaine aujourd’hui. Cette passion m’a permis de rencontrer des gens, d’écrire des livres dont un qui sort en novembre. Je fais également du théâtre et du cinéma. J’étais d’ailleurs en tournée (pour le cinéma) en Bretagne, à l’Ile-aux-Moines, au mois de mai.

  • Pourquoi avez-vous décidé d’écrire des livres ?

Un jour, une dame m’a dit : « J’aime bien quand vous parlez de l’enfance et de l’adolescence dans vos chansons, mais j’aimerais que vous alliez plus loin » et plus loin, c’était écrire quelque chose de plus long, donc un roman.
Au départ, je suis parti de la perte de ma mère et je l’ai écrit d’un trait. J’en ai fait un autre qui, lui, parle de l’adolescence ; et le troisième, qui sera publié prochainement, c’est autre chose, il est plus romancé. Écrire me fait du bien. J’ai d’ailleurs également écrit un livre de poésie.

  • Qu’est-ce que vous aimez dans les Côtes d’Armor ?

Le paysage bouleversant, l’océan. Il y a tous les climats, c’est diversifié. J’ai beaucoup d’amis bretons. Ce que j’aime, c’est le « chaud au cœur » des gens et quand on est adopté, c’est pour la vie. Les Bretons sont très fraternels.

  •  Avez-vous un souvenir précis à me raconter dans les Côtes d’Armor ?

J’en ai plein, par exemple La Fête de la Coquille Saint-Jacques à Paimpol en 2016, j’en garde un très bon souvenir. Mais il y en a plein d’autres, lorsque je plonge dans le public par exemple, je m’y suis même cassé une côte.

  • Vous serez présent au Festival Attrap’sons qui a lieu à Châtelaudren - Plouagat le 27 août. Parlez-nous de votre duo avec Augustin Charnet au clavier...

C’est une représentation où je reprends mes chansons connues en version improvisée, et des nouvelles créations également. C’est un vrai voyage. Ce qui est bien en duo, c’est que rien n’est formaté, tout est libre, on ne sait pas ce qui peut se passer. Si une personne dans le public a envie de chanter, je peux l’accompagner. Je suis toujours en interaction avec le public.

Ah si j’étais...

  • Un lieu dans les Côtes d’Armor - Une petite maison au cœur de Sligo en Irlande, où se retrouvent les musiciens irlandais les plus illustres, éclairés à la bougie. C’est une tradition qui perdure aujourd’hui, qui date de l’époque de Cromwell, le méchant Anglais qui venait faire du mal aux Irlandais qui, pour résister, faisaient de la musique en cachette.
     
  • Une couleur - Bleu Majorelle. Celui de la villa des Jardins Majorelle d’Yves Saint- Laurent à Marrakech. Cette couleur m’a bouleversé, c’est un bleu si particulier. Et dans une heure, je vous dirai le violet de Prince et une heure après je vous dirai le noir de Léo Ferré et puis, le jaune du Breton Bernard Hinault. Ça bouge, moi je suis comme le paysage breton, selon l’heure, je change !
     
  •  Un mot - amour
     
  •  Un livre - L’attrape-cœurs de Salinger. C’est un livre qui m’a troublé et qui m’accompagne souvent dans ma valise. L’histoire d’un adolescent qui se cherche, son périple de quelques jours à New York. Cet adolescent qui ne veut pas quitter l’enfance et qui veut devenir un adulte en même temps. Ce déchirement, je l’ai vécu et je le vis toujours.
     
  • Une chanson - The Pan Within de The Waterboys. Une musique que j’ai écoutée ado et qui m’a fait pleurer. Je me suis dit ‘je vais suivre ce groupe toute ma vie’. Et j’ai eu la chance de chanter avec The Waterboys sur scène. C’est un vrai moteur pour moi.
     
  •  Un objet - Un stylo pour écrire des choses.
     
  •  Une peinture - Le joueur de luth de Caravage. C’est une peinture si réaliste, qu’elle me bouleverse.
     
  •  Un film - It's a Wonderful Life (La vie est belle) de Frank Capra. C’est un film qui donne de l’espoir et du courage pour affronter les choses. Ce film réunit tout ce que j’aime : l’amour, James Stewart, les enfants, l’espoir et Capra.
     
  • Un sport - Le rugby et la pétanque. Le rugby, c’est un sport de solidarité que j’ai beaucoup pratiqué. Et la pétanque parce que j’ai été champion de France junior.
     
  • Un plat - La cargolade. Des escargots grillés catalans avec de l’aïoli.
     
  • Un personnage -  Charlot Joe Strummer, un mixte de Charlie Chaplin qui est immortel -  sans dire un mot il a fait du bien à tellement de personnes - et Joe Strummer.
     
  •  Une citation - «L’ordre est la vertu des médiocres.» Et «La prochaine seconde n’a jamais été vécue par personne » de Joe Strummer.

Actualité

     Cavale, son album sorti en 2020

Le Festival Attrap'Sons

L’association Fest’In Leff vous donne rendez-vous pour un moment festif et convivial avec le festival Attrap'sons les 27 et 28 août. Au programme le vendredi : Cali, Chilla, Julien Granel, Alicia. et le samedi : Gauvin Sers, Sidi Wacho, MB 14 et Vince Lahay…. Une belle programmation alliant la nouvelle scène française, le rock, le hip-hop ou encore l’électro.  
Esplanade du Petit Écho de la Mode
Infos attrapsons.fr

Article issu du n°
181
de Côtes d’Armor magazine

Découvrir cette édition