COVID-19

La Coop des Masques lance sa production

coop des masques
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Imaginé au printemps 2020, sur fond de pandémie de Covid-19, le retour d’une production de masques en Bretagne devient réalité : La Coop des masques, basée à Grâces est fin prête à lancer ses machines et à fournir 45 millions de masques chirurgicaux et FFP2 par an. L’inauguration de l’usine, ce vendredi, concrétise un projet de territoire utile, porteur d’emplois, coopératif et engagé.

  • Il n’aura fallu que huit mois, depuis le dépôt des statuts de l’entreprise en juin 2020 jusqu’à l’inauguration de ce 22 janvier 2021, pour que prenne vie La Coop des masques, dont la Région Bretagne a entre autres financé les études de faisabilité. Loin de ralentir les efforts, le contexte sanitaire et la demande sociétale en faveur d’un « monde d’après » ont encouragé l’émergence de cette entreprise bretonne, ancrée sur le territoire costarmoricain, qui répond à plusieurs défis :

    • Relocaliser sur le territoire national une production de masques de protection ;
    • Associer différents partenaires (collectivités, entreprises, employés, citoyens) ;
    • Créer un projet et des emplois pérennes.

    40 emplois créés

    Les machines, récemment arrivées, sont en cours de prise en main par la vingtaine d’employés de La Coop des masques. Recrutée localement parmi divers publics (chômeurs longue durée, travailleurs handicapés), cette équipe produira prochainement, en autonomie, 45 millions de masques par an (un tiers de masques FFP2 pour deux tiers de masques chirurgicaux), avec la capacité d’atteindre les 90 millions en situation de pandémie. Les effectifs s’étofferont d’ici le 2e semestre 2021 pour atteindre 40 salariés.

    Plus de 1500 sociétaires

    Constituée en SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif), La Coop des masques a fait le choix d’une forme juridique ouverte à tous les citoyens. Elle permet à tout un chacun de s’engager dans un projet porteur de sens et bénéfique pour le territoire et répondant à un enjeu de santé public. Les sociétaires qui administrent La Coop des masques reflètent la diversité des acteurs qui ont souhaité s’engager dans le projet. Les représentants de collectivités (Guingamp-Paimpol Agglomération, Conseil départemental des Côtes d’Armor, Région Bretagne) y côtoient ceux des usagers, des entreprises mais aussi des citoyens et des employés.

    Economie circulaire, recyclage des masques, matière première biosourcée

    La Coop des masques défend un développement durable de son activité : choix de s’installer dans une friche industrielle de 4600 m² - grâce au concours de Breizh Immo, outil de portage immobilier au service des territoires - sur l’ancien site de la CIT-Alcatel. Aussi, la coopérative est déterminée à s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire afin de recycler les masques et de diversifier ses matières premières en faveur de plus de végétal.

    Un projet soutenu par de nombreux acteurs comme le Département des Côtes d'Armor

    À l’heure de l’inauguration de l’usine, en présence d’élus locaux qui ont soutenu et accompagné le développement de La Coop des masques, 19 collectivités ont déjà investi au capital de la SCIC avec 412 358€. C’est en tout 21 partenaires issus des mondes mutualiste, de la santé et de la solidarité qui ont contribué avec 761 000€.
    En plus de sa participation au capital, la Région Bretagne, pilote du projet, a voté 400 000€ d’aides en avances remboursables et subventions. Elle a également financé les études de faisabilité en vue de la création de La Coop des masques. Le Département des Côtes d’Armor s’est, lui, engagé à hauteur de 50 000€, tandis que Guingamp-Paimpol Agglomération, territoire où est implanté l’usine, a voté une contribution de 150 000€.

    « Cet engouement démontre la forte volonté des élu.e.s locaux, départementaux et régionaux bretons, mais également de nos partenaires financiers (le Crédit Coopératif, la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire de l’Ouest, le Crédit Agricole et France Active) et l’Union régionale des Scop de l'Ouest de voir émerger un projet porteur de sens », conclut Guy Hascoët, président de la coopérative.