Environnement

Massif du Gouët : les chevaux exploitent le bois

Chevaux au massif de Gouët
Près de la retenue départementale d'eau du Gouët, quatre chevaux des Attelages du Kreiz Breizh tractent le bois pour le laisser au bord des chemins.

Cet hiver, un chantier d’exploitation de bois a lieu autour de la retenue départementale d’eau du Gouët, sur les communes de La Méaugon, Ploufragan, Plaine-Haute, Saint-Donan et Saint-Julien. Ces travaux d’exploitation forestière ont été réalisés à l’aide de chevaux, en partenariat avec les Attelages du Kreiz Breizh de Lanrivain.

  • 400 kg : c'est ce que peuvent tracter chacun des quatre chevaux mobilisés sur le chantier d'exploitation de bois, qui a actuellement lieu autour de la retenue d'eau du Gouët. Deuxième ressource d’eau potable du Département, cette retenue est bordée d’une forêt départementale de 160 hectares. Si ce massif est très prisé des promeneurs, il a aussi une autre fonction plus méconnue : celle de préserver la qualité de la ressource en eau. C'est en effet la seule présence des arbres qui assure le filtrage et l’épuration des eaux de ruissellement. Une action naturelle que le Département, propriétaire de la retenue du Gouët et de ses boisements, s’efforce d’optimiser.

    Point presse massif de Gouët
    Aux côtés de Nathalie Nowak, conseillère départementale déléguée à l'Environnement, les Attelages du Kreiz Breizh avec notamment Serge Le Louarn, Pascale Gallerne, adjointe au maire de Ploufragan, Valérie Le Bars, cheffe du service Patrimoine naturel et biodiversité au Département, Olivier Dugué, technicien à l'ONF.

    Une collaboration étroite avec l'Office National des Forêts

    Pour optimiser cette action naturelle, le Département a mis en place des coupes et des travaux dans cette forêt, suite aux recommandations de l'Office National des Forêts (ONF), qui assure le suivi des chantiers et la commercialisation du bois lors des opérations d’exploitation forestière. Il s'agit également de prendre en considération les autres fonctions de la forêt : accueil du public, production de bois, mais aussi préservation de la biodiversité…« Nous avons opté pour une gestion du massif « en futaie irrégulière », précise Nathalie Nowak, conseillère départementale déléguée à l’Environnement. Ce mode de sylviculture permet à la forêt de se régénérer (sans réaliser de coupe rase, en développant les semis ou jeunes arbres qui ont poussé naturellement). Cette pratique est aujourd’hui reconnue comme la plus adaptée en bordure des périmètres de protection des captages d’eau, puisqu’elle optimise la filtration des pollutions, la protection des versants contre l’érosion et la résistance des plantations aux aléas climatiques ».

    Deux chevaux bretons
    Deux des quatre chevaux bretons qui officient dans le massif. "Je leur parle en Breton !", précise Serge Le Louarn, des Attelages du Kreiz Breizh.

    Quatre chevaux pour contribuer à l'équilibre écologique de la forêt

    Compte tenu de la topographie des lieux, constitués de fortes pentes, les travaux forestiers sont réalisés à l’aide de quatre chevaux bretons des Attelages du Kreiz Breizh (Lanrivain), entreprise de sylviculture aguerrie et spécialiste du débardage à cheval. Cette technique traditionnelle, respectueuse des sols, des milieux et des peuplements, est utilisée pour évacuer le bois coupé jusqu’en bord de route et constitue une belle alternative à l’emploi d’engins motorisés. Le bois coupé resté sur les parcelles contribue également à l’équilibre écologique de la forêt.