Routes départementales : une nouvelle forme de fauchage

Le Département des Côtes d'Armor a débuté en octobre une expérimentation grandeur nature de l'entretien dit "en damier", le long de plusieurs routes départementales. L'objectif de cette expérimentation, menée en partenariat avec l'association Coeur Emeraude : limiter l'érosion de la biodiversité.

  • « Les bords de route présentent un grand intérêt écologique que nous souhaitons préserver par un nouveau mode de gestion, indique Véronique Méheust, vice-présidente du Département chargée de l’Environnement. Cette démarche, qui témoigne de notre engagement tout azimut en faveur de l’environnement, consiste à tester la technique du fauchage dit différencié ou en damier sur des sections de routes départementales pré-identifiées ».

    Concrètement, le fauchage différencié alterne zones de fauchage et zones préservées, d’une longueur de 100 mètres à chaque fois. Cela permet de maintenir le rôle de corridors écologiques, d’accroître la réserve de nourriture pour les insectes pollinisateurs et de permettre aux animaux et aux plantes qui ont un cycle sur deux années, d’aller au bout de celui-ci.

    Deux « passes » de sécurité aux abords immédiats des routes sont conservées, une au printemps, l’autre à l’automne. Le fauchage différencié ne concerne la zone située au-delà d’un mètre après la route. « Nous concilions ainsi progrès pour l’environnement et sécurité des usagers de la route », précise Véronique Méheust.

    L’entretien différencié, qui a débuté le 8 octobre, concernait pour l’heure les routes suivantes :
    • RD794 de Corseul au carrefour RD68
    • RD61 de St Samson à Plouer
    • RD 166 de St Samson à la Herviais à Pleslin Trigavou
    • RD114 le long du golf à Saint-Cast
    • RD71 de Trébédan à Brusvilly
    • RD25 du Château de Couellan au bourg de Guitté

    « Cette expérimentation est le fruit d’un travail de longue date entre le Département et l’association Coeur, qui nous apporte un soutien à la fois technique et scientifique, conclut Véronique Méheust. Celle-ci intervient après de premières étapes, comme le fauchage tardif par exemple, lui aussi motivé par une volonté de meilleure préservation de la biodiversité présente le long des routes départementales. Nos bords de route sont une ressource précieuse dont nous voulons assurer la protection. »

    Une évaluation sera menée avant d’envisager le déploiement de ce mode de gestion à l’échelle départementale.

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