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Côtes d'Armor "Département Fleuri"

La commune de Saint-Launeuc a obtenu le label de fleurissement 4 fleurs pour ses réalisations. Photo : Thierry Jeandot
La commune de Saint-Launeuc a obtenu le label de fleurissement 4 fleurs pour ses réalisations. Photo : Thierry Jeandot

Avec 77 « Villes et Villages Fleuris », 133 communes « Zéro phyto », 28 parcs et jardins ouverts au public et plus d’une quarantaine d’événements dédiés au jardin chaque année, les Côtes d’Armor sont labellisées « Département Fleuri » et regorgent de pépites à visiter sans modération !

77 "Villes et Villages Fleuris" à visiter sur tout le territoire

Qu’elles soient labellisées 1, 2, 3 ou 4 fleurs - voire même fleur d’or comme Lannion ou Saint-Brieuc - , les communes du réseau offrent chacune leurs lots de découvertes. En voici la carte, comme autant d’idées de balades, souvent hors des sentiers battus. Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter la page dédiée sur www.cotesdarmor.com

Carte des Villes et Villages Fleuris des Côtes d'Armor

 

Saint-Juvat, précurseur des "Villes et Villages Fleuris"

Vous avez pu le lire dans votre magazine Côtes d’Armor : Saint-Juvat a été, dans les années 80, l’un des premiers villages costarmoricains à décrocher le précieux label 4 fleurs. Cette distinction, il a su la préserver au fil des ans en faisant évoluer sa démarche d'embellisement. Adaptation continue aux enjeux environnementaux, réaménagement du centre-bourg, implication active des habitants, etc. : un bel exemple à découvrir en vidéo.

Domaine de La Roche-Jagu : 74 hectares d’ÉcoJardin...

N’ayez plus peur des orties, des ronces, du lierre ou des plantes indésirables ! Le Domaine départemental de La Roche-Jagu, propriété du Département des Côtes d’Armor, prouve chaque jour qu’il est possible de préserver la beauté d’un jardin (celui-ci est classé Jardin remarquable) tout en accueillant la faune et la flore sauvages. Ici, la gestion écologique est devenue un credo, inscrit au projet culturel et scientifique du site, comme nous l’explique en vidéo Fabien Dumortier, responsable de l’équipe parc du Domaine.

 

… et des petites bêtes à foison !

Au-delà d’encourager le développement de la flore sauvage, la gestion écologique du parc de La Roche-Jagu permet également à la faune de s’y épanouir. Trouvant ici un refuge naturel favorable, de nombreuses espèces ont élu domicile sur le site, comme en témoignent les différents inventaires qui y sont réalisés régulièrement. Pour autant, il n’est pas toujours facile d’observer ces animaux en pleine journée, lorsque le parc est très fréquenté. C’est pourquoi l’animateur nature Patrice Delorme a eu l’idée de placer sur le domaine des « pièges photographiques » équipés de détecteurs de mouvements, qui permettent de saisir la petite vie des habitants du parc. Résultat : une vidéo plutôt étonnante !

A noter : Patrice Delorme anime tout l’été des ateliers et visites guidées pour mieux comprendre la démarche écologique du domaine de la Roche-Jagu et inviter le public à une reconnexion avec la nature. Tout le programme sur larochejagu.fr

Jardiner au naturel, c’est facile !

Et si vous aussi, vous cultiviez votre jardin au naturel ? Sandrine Verde, technicienne environnement à Guingamp-Paimpol Agglomération et membre de la commission départementale d’embellissement, vous livre tous ses bons conseils pour bien commencer.

 

 

 

1. Ne pas tondre trop court

« Pour un gazon en bonne santé, l’idéal est de ne pas tondre au-dessous de 7 cm. Cela permet d’éviter le dessèchement de la pelouse (et donc l’arrosage), de limiter le développement de la mousse et des herbes indésirables, dites « mauvaises herbes », et de préserver la biodiversité. Pour conserver un beau gazon, je conseille aussi de ne pas tondre durant l’hiver afin d’éviter les situations de stress pour le gazon en cas de gelées.

Afin de limiter la quantité de déchets verts et aussi l’appauvrissement du sol, je recommande d’équiper sa tondeuse d’un kit mulching. Celui-ci découpe finement l’herbe puis la redépose au sol. Enfin, on n’oublie pas de laisser un petit espace non tondu dans le jardin, pour favoriser l’accueil d’animaux utiles au jardin tels que les pollinisateurs, les papillons, etc. »

 

2. Planter en pleine terre

« Pour un fleurissement plus pérenne, il est préférable de planter et fleurir en pleine terre plutôt qu’en jardinières. Cela permet une meilleure implantation des végétaux et la consommation d’eau et d’engrais sera beaucoup moins importante. L’idéal est de privilégier des plantes vivaces et locales, qui s’adapteront mieux à leur milieu. » 

 

3. Préserver et améliorer le sol grâce au paillage et au compostage

« Le paillage est très simple à réaliser car on peut facilement utiliser les déchets de son propre jardin : tonte, déchets de taille broyés à la tondeuse, etc. En appliquant le paillis sur les massifs, on limite les besoins d’arrosage, on préserve le sol du ruissellement, on l’enrichit en matière organique et on limite le développement des mauvaises herbes. 

Le compostage, quant à lui, permet d’obtenir gratuitement un « amendement organique naturel ». Il suffit de mélanger dans le composteur des déchets dits « verts » (épluchures de légumes, tontes) et des déchets dits « marrons » (branchages...). On remue régulièrement pour bien aérer, puis on laisse mûrir.

Et enfin, pour offrir le gîte au hérisson, très bon allié contre les limaces, on peut garder un petit tas de branches au fond du jardin.

 

4. Récupérer l’eau de pluie : facile et gratuit !

« Placer un simple récupérateur d’eau de pluie dans le jardin est un très bon moyen de faire des économies d’eau. C’est une ressource qu’on utilisera tôt le matin, pour un bénéfice maximal pour les plantes. »

 

5. Halte au désherbage

« Pour jardiner au naturel, et pour limiter le recours à la binette, il faut aménager son jardin en réduisant les zones gravillonnées et en laissant plus de place au végétal. Il est aussi très important de porter un autre regard sur les « mauvaises herbes ». On peut aussi en laisser quelques-unes dans les massifs pour un effet très naturel. Certaines peuvent avoir des vertus médicinales, ou être utiles pour le jardin en purin, par exemple. Enfin, on contribue à accueillir et favoriser la biodiversité en accordant plus de place à ces plantes dans nos jardins. »

Article issu du n°
181
de Côtes d’Armor magazine

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