GUIZMO Chanteur, guitariste et compositeur du groupe Tryo

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L'interview et le portrait chinois de GUIZMO, chanteur, guitariste et compositeur du groupe Tryo

  • L'interview

    Quel est votre lien avec les Côtes d’Armor ?
    Quand j’étais petit, je vivais chez mon père en banlieue parisienne et ma mère vivait sur le port de Dinan. Je passais donc mon temps entre la région parisienne et la Bretagne. J’ai passé toute ma petite enfance sur le port de Dinan. C’est un endroit que j’affectionne, je m’y sens bien. C’est un peu une madeleine de Proust.
    Puis j’ai rencontré ma femme qui est bretonne également et aujourd’hui je vis en Bretagne à Québriac, à la frontière des Côtes d’Armor.

    Avez-vous un souvenir, un lieu de votre enfance dans les Côtes d’Armor que vous retenez ?
    La rue du Jerzual. Quand je venais en vacances, j’y passais beaucoup de temps avec mes copains. Mais également, les balades en vélo, les cabanes... C’était ma bouffée d’oxygène de venir à Dinan, cela me permettait de voir autre chose que les cités HLM.

    La musique est venue à vous comme une évidence ?
    J’ai baigné petit dans la musique avec un père passionné qui collectionnait les vinyles. C’est devenu une passion et c’était également une manière de m’occuper et de retrouver des copains qui avaient une passion commune.
    J’étais un grand fan de chanson française, notamment Renaud, et c’est ce qui m’a donné l’envie d’écrire et de véhiculer des valeurs dans les chansons. Je suis autodidacte, j’ai pris très peu de cours de musique, c’est quand j’ai commencé avec Tryo que je me suis mis à travailler un peu plus le chant et la technique.

    Comment est né le groupe Tryo ?
    La musique m’a permis de rencontrer d’autres musiciens comme Manu Eveno, qui aujourd’hui est le guitariste soliste de Tryo. Ensemble on a monté notre premier groupe M'Panada. On allait souvent en Bretagne, c’est là que l’on a fait nos premières expériences, nos premiers concerts car il y avait un énorme réseau de cafés-concerts à l’époque à Peslin-Trigavou, Dinan, Saint-Brieuc.
    Puis ensuite, il y a eu la rencontre avec Christophe Mali dans une épicerie de quartier en banlieue parisienne à Fresnes et là est né Tryo. On a profité de tout le réseau de cafés-concerts pour faire connaître le groupe. On doit beaucoup à la Bretagne qui était une région prédestinée pour nous car on a été accueillis à bras ouverts par les programmateurs et cafés dans ce secteur. Notre premier album, Mamagubida, a d’ailleurs été enregistré en live dans un café-concert à Plouër-sur-Rance.

    Quelle est votre actualité ?
    En 2020, on a sorti l’album des 25 ans. Et en ce moment, on enregistre un nouvel album qui sortira courant 2021. Un album sociétal, optimiste pour aller vers un avenir plus radieux.

  • Le portrait chinois

    Un lieu La plage des Briantais à Lancieux. C’est beau, calme et préservé.

    Un film « Harold et Maud ». Un film des années 1970, avec la musique de Cat Stevens, qui raconte l’histoire d’une vieille dame amoureuse d’un jeune garçon. C’est plein de beauté et de poésie, il m’a beaucoup marqué.

    Un plat — Le rougail saucisse de La Réunion. C’est délicieux et j’affectionne cette île car mon grand-père y est né. Je trouve qu’elle porte bien son nom car on y retrouve des cultures, des religions, des nations différentes et tout cela se mélange bien dans la cuisine.

    Un objet — Une guitare. Je lui dois tout. Sans elle, je n’aurais pas écrit de chansons et je ne serais pas là aujourd’hui en studio à enregistrer notre nouvel album.

    Un animal — Une hirondelle. Parce qu’elle voyage et voit les choses de haut.

    Une couleur — Le bleu. Celui du ciel, pour accompagner l’hirondelle dans son voyage. C’est ma couleur préférée.

    Un sport — La musique. On transpire beaucoup pendant un concert de deux heures et demie.

    Une citation « Vivre libre ou mourir ». C’est également le titre d’une chanson du groupe punk, Bérurier noir. C’est une phrase que j’aime beaucoup.

Article issu du n°
179
de Côtes d’Armor magazine

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