Protège-Toit

Protège-Toit est un dispositif expérimenté sur le territoire de Dinan Agglomération. Son objectif est de protéger et de prendre en charge toutes les victimes de violences conjugales.

Une équipe d’assistantes sociales a investigué sur cette problématique, en collaboration avec la start-up d’Etat BETA.GOUV. Lors de cette étude, de nombreux acteurs / partenaires et victimes ont été consultés. Ce qui a permis d’identifier les freins principaux qui empêchent les victimes de se mettre à l’abri. 

Protège-Toit propose des solutions plus adaptées pour y pallier :

• une mise à disposition de logements communaux d’urgence adaptés aux besoins de la victime et de sa famille,
• un accompagnement en proximité pour les victimes grâce à un réseau de bénévoles supervisés et formés. Les victimes en situation d’épuisement pourront compter sur les bénévoles pour assurer un soutien moral, les aider à réaliser les démarches du quotidien (rdv administratif, courses, transports occasionnels…).

En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint ! (chiffres officiels du Ministère de l’Intérieur de 2020)

C’est : 102 femmes, 23 hommes tués par leur conjoint(e) ou ex-conjoint(e) et 14 enfants tués par l’un de ses parents dans un contexte de violences au sein du couple.

Dans les Côtes d'Armor, on recense 1130 victimes de violences conjugales en 2020 soit une hausse de 26 % par rapport à 2019 (chiffres officiels du Ministère de l’Intérieur de 2020).

Notre territoire possède un nombre très limité d’hébergements dédiés aux victimes. Par exemple, en 2019, 234 demandes d’hébergement enregistrées par le 115, pour seulement 44 places dédiées sur notre département.

Compte-tenu du faible nombre d’hébergements disponibles, les victimes se voient alors proposées des nuits d’hôtel, précaires et rarement adaptées aux besoins de la famille. 

Aujourd’hui, un trop grand nombre de victimes ne peut pas se mettre à l’abri, protéger ses enfants .

Par ailleurs, d’après l’investigation réalisée, plus de 88 % des victimes interrogées auraient souhaité un accompagnement plus fréquent de la part des professionnels et associations.

La victime reste seule face à des problématiques plus concrètes de la vie quotidienne. Cet isolement conduit trop souvent à un retour au domicile conjugal.

Toutes les victimes du territoire de Dinan Agglomération :

• homme ou femme
• avec ou sans enfants
• quelque soit l’âge de la victime

Les victimes doivent être orientées par les partenaires (MDDD, gendarmerie, mairies, hôpital, associations, France Services, CAF...).

Pour toutes les municipalités du territoire de Dinan Agglomération qui souhaitent soutenir les victimes de violences conjugales en les hébergeant sur leur commune.

Pour toutes les personnes qui souhaitent rejoindre le réseau de bénévoles et soutenir les victimes de violences conjugales.
 

Le dispositif est co-financé par le Conseil Départemental des Côtes d’Armor, Dinan Agglomération, et le Fond Social Européen +.

Le dispositif bénéficie aussi de la générosité des communes. Certaines mairies proposent un abaissement des loyers, la gratuité de certains mois, ont totalement équipé les logements…

Les bénévoles seront formés et supervisés par Espace Femmes, association Steredenn. Le coût de ces formations est pris en charge par la Déléguée Départementale aux Droits des Femmes et l’Égalité Femmes Hommes.

Le dispositif peut également compter sur : 

• l’implication et la mobilisation des communes, et leurs CCAS, qui ont d’ores et déjà décidé de dédier leurs logements en lien avec PROTEGE-TOIT. Par mesure de sécurité, nous ne pouvons les citer,
• l’appui de Monsieur Le Sous Préfet de Dinan,
• le soutien de la Déléguée Départementale aux Droits des Femmes,  
• la mobilisation de Dinan Agglomération et de son service Habitat,
• un travail en collaboration avec le CLSPD (et les communes associées au projet),
• la mobilisation de Steredenn, notamment sur la formation et la supervision des bénévoles par Espace Femmes mais aussi sur la recherche d’un logement pérenne par le CLLAJ,
• la gendarmerie et l’intervenante sociale en gendarmerie,
• l’équipe de Noz Deiz et de l’hôpital de Dinan impliqués dans le réseau VIF
• le Département des Côtes d’Armor et l’ensemble des services