L'Assemblée départementale s'est réunie en session publique le 23 novembre 2020 pour examiner la Décision Modificative n°3. Au programme de cette session, 12 rapports, dont le second volet du plan de relance de l’investissement public, l’action départementale pour agir sur la désertification médicale, l’entrée au capital de nouveaux actionnaires privés au CEVA, ou encore un nouveau forfait restauration scolaire pour les familles de collégiens.

  • Discours d'ouverture de Romain Boutron, président du Département

  • Décision Modificative n°3 : ce qu’il faut retenir

    « Dans un contexte marqué par la Covid-19, le Département continue à jouer un rôle de rempart grâce aux efforts consentis depuis 5 ans. Une note positive : le maintien d’un haut niveau des recettes liées aux transactions immobilières qui souligne l'attractivité des Côtes d'Armor », a souligné Mickaël Chevalier, vice-président chargé des Finances.

    Les grandes lignes de cette DM3 :

  • Investissement public : poursuite du plan de relance

    Lors de cette session, les élus ont présenté le second volet du plan de relance de l’investissement public. L’objectif de ce plan, lutter contre les conséquences de la crise sanitaire en soutenant l’économie via le financement de projets portés par les communes.

    Les grands axes du premier  volet :

    • 8,5M€ investis dans le cadre du premier volet du plan de relance,
    • 50 projets retenus. 80 d’entre eux réalisés avec la fin de l’année,
    • 20 concernent les rénovations de salles polyvalentes, 15 les voies douces pour piétons et vélos, 34 les équipements sportifs, 13 le patrimoine culturel.Plan de relance

       

  • Lutte contre la désertification médicale : l’action départementale

    La crise sanitaire que nous traversons met en évidence la nécessité impérieuse de disposer d'une offre médicale suffisante et équitablement répartie sur les territoires. Mais face à cet impératif, on constate sur le plan national une diminution régulière du nombre des médecins qui impacte le développement des territoires, ainsi que l'équité dans l'accès aux soins.
    Une situation qui ne devrait malheureusement pas évoluer favorablement avant au minimum cinq années. Notre département n'est pas épargné par le sujet :

    • Les Côtes d’Armor enregistre un déficit en médecins généralistes. Si les indicateurs régionaux en matière de médecine généraliste sont plus favorables que la moyenne nationale, celle de notre département est nettement inférieure (139,6) alors que les chiffres des autres départements bretons sont largement meilleurs (de 158,3 à 173,6)
    • 30,30% des médecins costarmoricains sont âgés d'au moins 60 ans, ce qui témoigne de prochains départs de professionnels à anticiper à court et moyen terme.
    • Seules les Côtes d'Armor ont connu depuis cinq ans, une diminution du nombre de ses médecins généralistes (-45 pour 100 000 habitants) alors que la Région Bretagne en a gagné 183, cette hausse se répercutant sur les autres départements bretons.

    Face à cette situation, l’Assemblée départementale est engagée depuis 2019 dans une action visant à lutter contre la désertification médicale. Si la période de confinement a empêché de mener ses travaux selon le calendrier initialement prévu, ceux-ci ont repris en cette rentrée.

    Parmi les axes de travail :

    • Développer l'accueil des stagiaires en médecine dans notre département.
    • Renforcer l'attractivité du département pour les (futurs) professionnels de santé, en participant à la promotion du territoire, et en imaginant des outils de simplification pour leur installation.
    • Mise en œuvre d’un appel à manifestation d’intérêt, doté d'une enveloppe financière de 300 000€.

    Lien vers l'appel à manifestation d'intérêt : https://cotesdarmor.fr/appels-projet

    • Desertification

       

  • CEVA : entrée au capital de trois nouveaux actionnaires

    Créé en 1982, le Centre d’Étude et de Valorisation des Algues (CEVA), situé à Pleubian, est devenu un centre technique au savoir faire reconnu au niveau français et européen. Il assure deux missions : la recherche sur le développement des algues, leurs productions, usages, et sur la protection de l'environnement, et le développement de technologies et de solutions "sur mesure" dans le domaine des algues et des végétaux aquatiques. L’actionnariat du CEVA est à ce jour composé à 85% de collectivités locales et à 15% d’organismes privés.

    En 2017, le Département avait consenti à un effort financier significatif, avec l’injection de 215 360 € sous forme d’achat de nouvelles actions, pour faire face aux difficultés financières que rencontrait le CEVA à cette époque. « Ce soutien avait permis au CEVA de retrouver une situation assainie, d’une image rénovée et d’une crédibilité reconquise, permettant d'envisager de nouveau l'ouverture de l'actionnariat à des capitaux privés », a appuyé Jean-Yves de Chaisemartin, vice-président chargé des Infrastructures.

    Après examen de ces candidatures, le Conseil d’Administration du CEVA a décidé d’agréer trois nouveaux actionnaires : le groupe Roullier, la société Olmix Group, et la société Greentech, augmentant ainsi le capital social de 256 000 €. L'objectif de faire rentrer au capital de nouveaux actionnaires privés : dynamiser l'activité du CEVA, et lui apporter une expertise complémentaire. La part des collectivités publiques serait réduite à 64%, avec respectivement : Conseil départemental 22 (36,3%), Région Bretagne (20,3%) et LTC (7,6%).

    CEVA
    Les laboratoires du CEVA, à Pleubian. Photo : Thierry Jeandot

     

  • Restauration scolaire dans les collèges : un nouveau forfait pour les familles

    Depuis plusieurs mois, les collèges sont mobilisés pour assurer l’accueil des élèves en toute sécurité. Cependant, des tensions perdurent, en particulier au sein des services de restauration qui constituent les lieux les plus risqués quant à la propagation de la Covid-19.

    Pour donner une plus grande souplesse d’organisation aux familles et soulager les services de restauration dans ce contexte de crise sanitaire, le Département met en place un forfait 4 jours, dans le but de favoriser une baisse de fréquentation de la cantine le mercredi midi. « Un changement de statut pourra s'appliquer sans délai, au cours du dernier trimestre de l'année civile 2020, pour un ½ pensionnaire qui voudrait être externe », a ajouté Brigitte Balay-Mizrahi, vice-présidente chargée de l’Education. Mesure également votée, la possibilité pour les établissements, après adoption par le conseil d'administration, de supprimer la restauration scolaire ces mercredis.

    Cantine
    Photo : Thierry Jeandot

     

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