Interview

Alicia Toublanc

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Pour le magazine Côtes d'Armor de mars-avril 2022, Alicia Toublanc, s'est prêté au jeu du portrait chinois. Une occasion pour nous de l'interviewer et d'en connaître un peu plus sur cette handballeuse professionnelle.

    •  Quel est votre parcours au niveau du handball jusqu'à aujourd'hui?

    J’ai commencé le handball à l’âge de sept ans dans le club de Plouagat. En face de l’école il y avait un gymnase et notre institutrice nous a proposé avec des copines d’essayer le handball et on a adoré tout de suite. Depuis, je n’ai jamais lâché. Je suis restée au club de Plouagat jusqu’en 2011. Ensuite j’ai fait deux années dans le Finistère, une année dans le club de Plouvorn puis une autr année à Landi-Lampaul et après je suis arrivée à Brest en 2014. J’y ai fait mon centre de formation et je suis devenue professionnelle en 2017. En équipe de France, j’ai fait les sélections en équipe junior. En 2019, j’ai fait un premier stage avec l’équipe de France A et j’ai fait ma première sélection en octobre 2021 et ma première compétition en décembre 2021.

    •  Comment se passe une de vos semaines types ?

    On a deux matchs par semaine, le mercredi (match de championnat) et le samedi (match de ligue des champions). Le lundi, c’est musculation le matin, entraînement l’après-midi ; le mardi, entraînement ; le
    jeudi, récupération, musculation et vidéo pour préparer le prochain match ; vendredi c’est entraînement plus vidéo et le dimanche repos.

    •  Venez-vous souvent dans les Côtes d'Armor?

    J’habite à Brest. Mes parents vivent dans les Côtes d’Armor donc je reviens régulièrement. Cela me permet de voir mes parents et mes amies également.

    • Que retenez-vous de votre expérience lors des championnats du monde de handball ?

    C’était une aventure incroyable, vraiment complète au niveau handballistique. C’était incroyable de vivre toutes ces émotions, cette intensité de matchs si importante, on a fait neuf matchs en 17 jours. Au niveau psychologique aussi, il faut gérer la fatigue qui s’installe au fur et à mesure. Ça a été très riche dans plein de domaines et on est allées jusqu’en finale. Pour une 1ère compétition internationale c’était vraiment un très bon moment.

    •  Est-ce que dans votre famille on pratiquait le handball ?

    Non, personne ne pratiquait ce sport. Puis mon frère et ma sœur s’y sont mis également. Ma sœur joue toujours en nationale à Plouagat et mes parents adorent venir nous voir jouer. Ils suivent nos championnats respectifs.

    • Est-ce que parfois on vous sollicite pour aller dans les écoles parler de votre sport ?

    Je suis marraine d’une section handball dans un collège à Landerneau. Parfois j’y vais pour partager mes expériences avec les élèves.

    • Que pensez-vous de la médiatisation du handball ?

    On est un des sports qui gagne le plus de médailles au niveau international avec les équipes de France. Là, les deux équipes ont été championnes olympiques et pour autant ce n’est pas beaucoup médiatisé. Je trouve que ça mériterait plus même au niveau du championnat de France. Tébéo retransmet certains matchs mais on pourrait aller encore plus loin pour avoir une visibilité plus importante.

    •  Quel est votre poste dans l’équipe ?

    J’ai commencé en occupant deux postes, ailière droite et arrière droite puis au fur et à mesure j’ai été rebasculée sur l’aile par rapport à ma taille, je ne suis pas très grande, je fais à 1,69m, et cela me convenait bien.

    • Quelle est votre actualité?

    Notre objectif c’est de se qualifier pour la finale des championnats de France et d’atteindre les quarts de finale en ligue des champions.
    Je suis à temps plein en tant que handballeuse. J’ai un diplôme de kiné mais je garde ça pour la suite. Pour l’instant je ne me projette pas trop, je suis focus handball.

    • Comment est choisi le numéro de votre maillot ?

    En club, c’est nous qui le choisissons, et en équipe de France, ce sont eux qui le déterminent. Pour les championnats du monde, ils ont essayé de reproduire au plus proche de notre numéro de club donc j’ai gardé le numéro 3. J’ai choisi le numéro 3 à l’âge de 10 ans,  et je l’ai gardé tout le temps (car c’est ma date de naissance).

     

  • Ah si j'étais...

    • Un animal - Un guépard pour sa vitesse et c’est un animal que je trouve joli.
       
    • Un mot - Amaryllis. C’est une fleur que j’aime beaucoup.
       
    • Un super pouvoir - La téléportation. Pour pouvoir profiter de tout le monde en quelques heures. Me retrouver sur le terrain, puis avec des amis ou ma famille ou sur une plage déserte.
       
    • Un sportif - Luc Abalo. C’est un handballeur français qui a passé de longues années en équipe de France. Il m’impressionne par son handball spectaculaire. Techniquement il est très fort.
       
    • Un chiffre - le 3. C’est mon numéro en club et en équipe de France. Je l’ai depuis longtemps. C’est également ma date de naissance.
       
    • Un plat - Les crêpes. Je trouve qu’une soirée crêpes autour d’un billig c’est très convivial. Quand je rentre en Côtes d’Armor, en général, il y a en a une qui est organisée.
       
    • Une émotion - La joie. On me dit souvent que je suis joyeuse et souriante.
       
    • Un objet du quotidien - Un jeu de société. Je joue souvent quand on est en déplacement ou en soirée avec des amis.
       
    • Un des cinq sens - Le goût car je suis gourmande.
       
    • Une citation - « Soit on se donne les moyens de réussir, soit on trouve des excuses ».

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