Sport

Découverte, compétition et plaisir au club de canoë-kayak de La Roche-Derrien

Les deux éducateurs sportifs du club. Claude Le Moal (à droite) est au club depuis ses huit ans. Il a été rejoint depuis peu par Geoffrey Le Royer (photo DR).
Les deux éducateurs sportifs du club. Claude Le Moal (à droite) est au club depuis ses huit ans. Il a été rejoint depuis peu par Geoffrey Le Royer (photo DR).

Le club de canoë-kayak de La Roche-Derrien vient d'avoir 40 ans. Une longévité que l'on doit à la stabilité de l'équipe en place – d'un de ses éducateurs sportifs en particulier – à l'ouverture vers des publics de plus en plus variés, et à "l'esprit club" qui y règne.

  • Ecole de pagaie, compétition, handikayak, free glisse, randonnées… Sur rivière ou en mer, le club de canoë-kayak de La Roche-Derrien, niché à la base de loisirs des Prajou, a élargi son offre à des publics variés depuis 1980. Un club que Claude Le Moal, éducateur sportif, connaît bien. Très bien même : "J'y suis depuis 1982 ! J'avais 8 ans". Il s'y plaisait tant qu'il a fait des sports de pagaie son métier.

    A 48 ans, il continue d'innover, de proposer, d'insuffler "l'esprit club" aux adhérents et aux adhérentes, ainsi qu'aux bénévoles largement partie prenante dans le fonctionnement.

    "A partir de 8 ans, à l'école de pagaie, les enfants testent différentes embarcations tels que le stand-up paddle, le kayak, le canoë, la pirogue… tous les sports de pagaie."

  • "Le kayak, une école de la vie"

    Tour à tour entraîneur, éducateur ou guide nautique, Claude se démultiplie avec Geoffrey Le Royer, le nouvel entraîneur du club, épaulé par le président Simon Delattre, les membres du bureau de l'association, et les bénévoles très investis comme Yann Le Carrer ou Clothilde Le Louarn, sans oublier de nombreux parents.

    L'année est rythmée par les entraînements, les déplacements, les rencontres interclubs, les compétitions, les accueils de scolaires et de touristes, les partenariats (par exemple avec le Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle de Trestel)…

    Quelques champions et championnes font les belles heures du club, tout récemment encore. C'est le cas de Margaux Henry, championne du monde senior 2018 en slalom ; Steven, son frère, champion d'Europe des moins de 23 ans en course en ligne ; Clotilde Le Louarn, médaillée 2020 aux championnats de France de wave-ski surfing…

    Claude en sait quelque chose : "Le kayak, c'est une école de la vie. Cela apprend le respect – des autres, du matériel confié… – la vie ensemble, surtout lors des stages, qui incluent la préparation des repas, de la logistique… C'est ludique, on joue avec l'eau, on voyage beaucoup."

  • De plus en plus de femmes pratiquantes

    Les sports de pagaie se pratiquent à tout âge. Calé devant son ordinateur, Claude jette un œil sur le tableau de la centaine d'adhérents : "Le plus âgé a 71 ans, note-t-il. Mais l'évolution la plus notable des dernières années est sans doute l'augmentation du nombre de femmes, un peu plus chaque année. En 2020, la répartition est de 61 % d'hommes et 39 % de femmes."

    Reste que la pratique n'est pas tout à fait la même, "au point qu'un groupe féminin s'est créé il y a un an. C'est une activité de loisir, un plaisir de se retrouver, de se motiver ; et l'adhésion à l'année est remplacée par un système de carnet à souches, qui convient mieux aux femmes dont les emplois du temps sont chargés."

    La pérennité du club n'est pas le fruit du hasard. Les deux salariés s'appuient beaucoup sur les bénévoles du club : "Nous faisons tout ce qu'ils ne savent pas faire, ou ne peuvent pas faire. Lorsque les salariés d'une association s'approprient toutes les tâches – souvent parce que c'est plus rapide – les bénévoles se désinvestissent, et le club disparaît !"

Contacts