Le Département

Violences faites aux femmes : une exposition saisissante

Une exposition de la photographe Delphine Herrou à voir à l'Hôtel du Département le 25 novembre.
Une exposition de la photographe Delphine Herrou à voir à l'Hôtel du Département le 25 novembre.

À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes qui a lieu le 25 novembre, le Département des Côtes d’Armor accueille l’exposition « Stop aux violences intrafamiliales », de la photographe quintinaise Delphine Herrou. Des photos bouleversantes, en grands formats, accessibles au grand public lors de cette journée mondiale, pour que cessent les violences intrafamiliales.

  • Une main d’homme qui tire les cheveux d’une femme, une femme à l’oeil tuméfié dont les poignets sont serrés par des mains masculines… et ces mots, terribles : « Si papa me frappe, c’est à cause de toi !... », « C’est ta faute ! C’est toi qui m’a poussé à bout... ». Sur des fonds noirs de silence, Delphine Herrou a saisi l'indicible. Dans cette exposition, 27 femmes, mais aussi des hommes et des enfants, témoignent de l'inacceptable. Des scènes crues et des propos parfois insoutenables, vécues et entendus par des victimes qui ont accepté de poser devant l'objectif de la photographe, pour "porter la parole" de celles et ceux qui ne peuvent pas s'exprimer.

    Photo : Delphine Herrou
    Photo : Delphine Herrou

    « Pour les coupables, c'est toujours la faute de la victime »

    « Nous avons reproduit exactement ce que ces femmes ont vécu. Ce sont elles qui ont proposé les phrases que vous pouvez lire, ces phrases qui les ont le plus choquées », explique Delphine Herrou, avant de rappeler un fait : « Pour les coupables de violences conjugales, c’est toujours de la faute de la victime. »

    Les violences intrafamiliales : une question politique

    Cette exposition est à l’initiative du Département, dont l’égalité femmes-hommes est l’une priorités. « Les violences familiales ont été considérées pendant très longtemps comme relevant de la sphère privée, intime. Désormais, et c’est une bonne chose, les pouvoirs publics se sont emparés de cette problématique, éminemment politique, rappelle Christine Orain-Grovalet, vice-présidente du Département déléguée à l’Egalité Femmes-Hommes. Le Département, chargé de la protection de l’enfance, a évidemment son mot à dire pour sensibiliser le grand public à ces violences intrafamiliales, car les enfants qui sont témoins de violence conjugale sont aussi des victimes, parce que subir ces violences entrave de façon irréversible le développement et l’émancipation. »

    Photo : Delphine Herrou
    Photo : Delphine Herrou

Contacts

Infos. pratiques

  • Le 25 novembre. 8h30-12h30 / 13h30-17h30
    Entrée libre.