Ils s’appellent Elouan, Zoé, Levi, Ewan ou Iris. Au collège Saint-Joseph de Lannion, ces collégiens et collégiennes se mobilisent pour aider leurs camarades du dispositif Ulis, qui rencontrent des difficultés dans l’acquisition des connaissances (lire Mag n°4, pages 16 et 17).

  • « Clément, je l’ai rencontré grâce à un copain en commun. Au début de la 5e, il venait jouer avec nous en récré et on a fait connaissance au fur et à mesure. » Elouan en est fier : Clément et lui sont désormais de supers amis. Ils sont même partis en colo ensemble ! C’est donc tout naturellement que l’adolescent soutient son copain quand ils suivent les mêmes cours. « Je sais qu’il a un peu plus de difficultés alors je m’installe à côté de lui, comme ça je peux l’aider quand il en a besoin. » Pour Zoé et Lise, c’est un peu la même histoire. « Quand Sandrine, l’AESH* de Lise, n’est pas là, je viens près d’elle pour l’aider, explique Zoé. En général, j’écris pour elle et j’essaye de bien lui réexpliquer les consignes. »

    Belle preuve de confiance et d’amitié : lors du passage du Mag’, les élèves du dispositif Ulis ont invité leurs camarades de classe ordinaires à témoigner avec eux.
    Belle preuve de confiance et d’amitié : lors du passage du Mag’, les élèves du dispositif Ulis ont invité leurs camarades de classe ordinaires à témoigner avec eux.

    Ce genre de « partenariat » est précieux pour les élèves du dispositif Ulis. D’abord parce que l’appui des élèves est une vraie aide pour bien apprendre, mais aussi parce que c’est bon d’avoir des amis, tout simplement ! « Parfois, je me sens rejetée parce que je suis en Ulis », témoigne Lise. « Il m’est arrivé de manger toute seule et de me sentir ignorée, complète Jeanne. Ça fait mal. » Dans ce contexte, avoir des camarades de confiance est essentiel. Sensibiliser les autres aussi : c’est pourquoi en début d’année, le dispositif Ulis est présenté aux élèves des classes « ordinaires ». « C’est important que tous les élèves sachent pourquoi les collégiens soutenus par le dispositif Ulis ne suivent pas certains cours ou ont le droit de sortir leur cahier-ressource pendant les évaluations, explique Karine Auffret, coordinatrice du dispositif. Cela évite des incompréhensions. » Mieux se connaître, c’est donc la clé pour s’ouvrir les uns aux autres et nouer de belles relations… Ce qu’ont fait Jeanne et Iris, cette dernière n’hésitant jamais à mettre en avant les qualités de sa binôme : « Jeanne, elle se débrouille très bien. Elle est très forte en lecture. Ce n’est pas parce qu’elle est en Ulis qu’elle n’est pas bonne dans certaines matières ! » Des encouragements comme ça, voilà qui aide à avancer ! Alors n’hésite pas, toi non plus, à aller vers ceux que tu imagines peut-être « différents », mais qui sont juste des ados comme les autres…

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