Social

Aide à domicile : la réforme se poursuit

CPOM

Sylvie GUIGNARD, vice-présidente du Département chargée de la Cohésion sociale a signé, jeudi 14 mars, avec l’association Aide, Soins et services À Domicile (ASAD) Goëlo Trieux, un Contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM). Cette signature intervient dans le cadre de la réforme de l’aide à domicile. La réorganisation des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD), engagée par le Département dès 2016, a pour but de sauver un secteur traversé depuis plusieurs années par de graves difficultés financières.

  • La réforme des Services d’aide et d’accompagnement à domicile est entrée dans une phase de concrétisation. En signant les nouveaux contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens, « nous faisons entrer la réforme des SAAD dans une phase opérationnelle, souligne Alain Cadec. L’aide à domicile est un enjeu prioritaire pour permettre à nos aînés et aux personnes en situation de handicap de rester vivre chez eux le plus longtemps possible. Cette réorganisation était indispensable, je rappelle que nous risquions la cessation d’activité pour de nombreuses structures et leurs salariés et donc une rupture de service public pour des centaines d’usagers. En outre, il fallait agir pour stopper le déficit chronique annuel du secteur d’1,4 millions d’euros à la charge des contribuables. »

    Un travail initié dès 2016
    Initié en septembre 2016 par de multiples rencontres dans les territoires avec les SAAD, le travail de refonte s’est traduit en avril 2017 par la publication d’un premier appel à candidatures à la suite de ces concertations. Les premiers CPOM signés sont entrés en application le 1er janvier 2018. Celui signé avec l’ASAD Goëlo Trieux correspond à la seconde vague de CPOM.
    Le cahier des charges proposé avait notamment pour but de favoriser le regroupement des structures pour leur donner la taille et la robustesse suffisantes afin d’assurer la pérennité de leur activité. En effet, les Côtes d’Armor avaient pour particularité de compter un grand morcellement de structures de petites tailles souvent fragiles. Par ailleurs, les contrats, conclus pour une durée de cinq ans, apporte de la visibilité aux structures.

    "Gagner en efficacité"
    « Nous voulions permettre aux salariés de ce secteur de travailler avec un horizon dégagé et sur des fondations solides, poursuit Sylvie Guignard. C’est pourquoi, les contrats que nous signons actuellement comportent des avancées significatives, comme des formations spécifiques et des heures de coordination garanties. Notre vision à l’échelle du Département nous permet de diffuser les bonnes pratiques tout en prenant en compte les spécificités de chaque territoire. La réorganisation des SAAD en structures de taille suffisante leur permettra de gagner en efficacité. En stabilisant les structures et en évitant les doublons, la mutualisation de certains services supports s’accompagnera d’une professionnalisation et d’une montée en compétence de chacun au sein des SAAD. »

    Un tarif unique pour les usagers
    Pour les usagers, la réorganisation assure un tarif unique de 20,80 € (dans le cas d’une signature d’un CPOM contre 21,74 € en moyenne en 2017 en Côtes d’Armor) et les structures s’engagent sur des horaires d’interventions garantis entre 7h30 et 20h et l’ouverture d’une astreinte téléphonique. Un plan qualité existe pour chacun des contrats signés entre les SAAD et le Département. Spécifique à chaque structure, il comporte des éléments récurrents comme la mise en place d’instances pour favoriser la participation des usagers, un groupe d’analyse des pratiques pour les intervenants, le développement d’actions pour les aidants, un suivi financier régulier...
    « La réforme de l’aide à domicile traduit bien notre engagement et notre vision au service des Costarmoricains. Elle supposait du courage et de la méthode. Grâce à l’implication de nos services qui ont oeuvré pendant 18 mois et à leur expertise, grâce à la concertation avec nos partenaires, nous faisons progresser le service rendu au public », conclut Alain Cadec.