Protège-Toit : mettre à l’abri les victimes de violences conjugales

Quand on est victime de violence conjugale, la priorité est de se mettre à l’abri. Pas toujours simple sans le soutien d’un.e proche qui pourrait nous héberger et que l’on ne sait pas vers qui se tourner. Pour aider les victimes, un nouveau dispositif vient d’être en mis en place, sur le territoire de Dinan : c’est Protège-Toit.

• Quand l’urgence de se mettre à l’abri pour échapper aux violences conjugales s’avère vitale, une solution efficace et rapide est indispensable. C’est ce que propose le dispositif Protège-Toit, mis en oeuvre sur le territoire de Dinan Agglomération, qui vise à mettre à l’abri les victimes de violences conjugales, en très grande majorité des femmes, qu’elles soient commises par le conjoint ou l’ex-conjoint.

  Un relogement adapté et plus sécurisant

  Ce dispositif, financé par le FSE +, l’État, le Département des Côtes d’Armor, et Dinan Agglomération, accompagne les communes de Dinan Agglomération dans la constitution d’une offre d’hébergement alternative consacrée aux victimes afin de leur proposer un relogement adapté et plus sécurisant.
  Il a également pour objectif de constituer un réseau de bénévoles qui, de manière ponctuelle ou régulière, répondraient aux besoins de soutien moral et d’accompagnement physique, lors de rendez-vous administratifs et juridiques des victimes.

  

  Plusieurs mois d’enquête et d’entretiens auprès de victimes

  « Ce dispositif innovant, qui répond à un besoin urgent, contribuera, je l’espère à leur apporter une sécurité, un abri pour leur permettre de débuter un long et difficile parcours de reconstruction », souligne Christian Coail, président du Département des Côtes d’Armor.
  Moins coûteux et mieux adapté à ces situations que le recours à l’hôtel, le projet a été construit par un groupe d’assistantes sociales de la Maison du Département. Et cela, grâce à plusieurs mois d’enquête et d’entretiens auprès de victimes directement concernées par les violences conjugales, qui ont témoigné et exprimé leurs besoins, leurs peurs et les freins à leur mise à l’abri.

  Besoin d’une quinzaine de bénévoles supplémentaire

  Un poste de coordinatrice a été créé, avec pour mission de recruter, former et superviser les bénévoles, et de trouver des solutions de relogement adaptées et durables auprès des communes de l’agglomération qui seraient prêtes à mettre des logements communaux à disposition des victimes.
  Cette coordinatrice, c’est Tiphaine Clément. Elle note que « le projet montre déjà qu’il répond à un réel besoin. C’est une chance, nous avons pu compter immédiatement sur le soutien de nos partenaires et des bénévoles qui sont particulièrement mobilisés sur cette problématique. Dans l’idéal, nous aurions besoin d’une quinzaine de bénévoles supplémentaires à compter du mois de janvier, afin de couvrir tout le territoire de l’agglomération. »

  

  « Poursuivre nos efforts dans la construction de nouveaux logements »

  « Je suis contente de voir que les communes se mobilisent dans l’offre d’hébergements d’urgences à destination des victimes. Nous allons expérimenter ce dispositif sur tout le territoire de Dinan Agglomération. Il est important aussi de poursuivre nos efforts dans la construction de nouveaux logements dans nos communes », rebondit Marina Le Moal, vice-présidente de Dinan Agglomération déléguée à l’Enfance et à la Cohésion sociale