Magazine Côtes d'Armor

Balade avec... Bruno Pansart

Bruno Pansart

Le sentier des lavoirs à Lamballe

  • Il a adopté Lamballe et Lamballe l’a adopté ! Arrivé en Côtes d’Armor en 2015, le sculpteur-soudeur Bruno Pansart est devenu un visage incontournable de la vie locale. Le lauréat du concours Irréductibles Talents des Côtes d’Armor, dans la catégorie Prix des créateurs, nous a emmené en balade à deux pas de son atelier, sur le sentier des lavoirs. 

    Notre escapade débute au pied de la collégiale, le long du Gouessant qui, en ce début de printemps, s’écoule à bon débit. Il suffit de suivre le cours d’eau pour découvrir, non loin du parking des tanneurs, les premiers lavoirs de ce circuit bien connu des Lamballais. Quelques marches seulement pour certains, des structures entièrement rénovées pour d’autres*… La ville compte près de 90 ouvrages, qui ont fleuri aux XVIIIe et XIXe siècles, par souci d’hygiène face à la pollution industrielle et aux épidémies. C’est ce patrimoine que Bruno Pansart a choisi de nous faire découvrir. « Quand je suis arrivé à Lamballe, je me suis beaucoup intéressé à l’histoire locale, justifie-t-il. Il y a 10 000 ans d’histoire ici ! »

    Lavoirs de Lamballe

    En 2015, l’artiste n’a guère eu de mal à s’acclimater à la région. « Quelques semaines après mon installation, j’étais déjà derrière les barbecues des fêtes locales », sourit-il. Depuis, Bruno Pansart n’a cessé de s’investir dans la vie associative, participant aux comités de quartier, rejoignant des associations d’artistes et de sculpteurs ou encore un collectif de jardiniers amateurs... Le sentier bucolique et ombragé nous mène d’ailleurs aux portes du Jardin des Mélanges, ce potager partagé auquel notre guide aime contribuer. « On a vraiment de la chance d’avoir un tel lieu en hyper-centre, nous dit-il. On y côtoie des gens de toutes classes sociales, on y accueille des scolaires, on partage, on échange nos expériences… C’est très convivial. »

    Nous rejoignons maintenant le plan d’eau, qui permet de poursuivre la balade jusqu’en lisière de forêt, du côté des landes de la Poterie. Mais revenons à notre sculpteur ! Formé en école d’arts, parallèlement à une carrière à la RATP, il a fait de la soudure sa spécialité et du recyclage du métal une véritable philosophie. À Paris, il avait été l’un des premiers à créer une recyclerie artistique, spécialisée dans la vente d’œuvres en matériaux de récupération. À Lamballe, c’est un événement qu’il initie en 2018, avec une homologue sculptrice. Les Soudeurs du soir rassemblent chaque année une soixantaine d’artistes, soudeurs et potiers, à l’œuvre dans les forges du haras national, que Bruno Pansart s’efforce ainsi de faire revivre. « J’y propose également des stages car j’ai à cœur de contribuer à rendre accessible cette partie économique du haras, qui a été longtemps fermée. » Il ne suffit que de quelques minutes de marche pour rejoindre, à travers les rues lamballaises, ce haut lieu du patrimoine local. Une petite visite mérite le détour, pour celles et ceux qui voudraient finir en beauté cette escapade. 

    Le nouveau musée Mathurin Méheut, sur le site du Haras National

    * Grâce à l’association Les lavoirs lamballais, plusieurs dizaines de lavoirs ont pu être réhabilités.

     

  • Un circuit entre lavoirs et monuments historiques

    Circuit à Lamballe
  • En savoir plus sur le travail de Bruno Pansart

    Faire du beau avec du vieux, c'est la philosophie de Bruno Pansart qui récupère de vieux objets ou pièces de métal pour ensuite les détourner en oeuvres d'art. Personnages en argenterie, vaches en limons d'escalier, sphère en fers à chevaux, oiseaux ou insectes en tous genres,... Son travail original offre une seconde vie à des matériaux oubliés, et cela depuis plus de 20 ans, bien avant que la revalorisation des déchets ne devienne à la mode.