Magazine Côtes d'Armor

Du patrimoine à gogo à La Roche au cerf

Annick Chapron devant le moulin restauré du site de La Roche au cerf (DR)
Annick Chapron devant le moulin restauré du site de La Roche au cerf (DR)

Au coeur de son vert Mené (« mont » en breton), Annick Chapron, championne de France cycliste en 1971, nous fait découvrir un petit paradis semé de moulins et de secrets cours d’eau serpentant entre de vieilles pierres. Un lieu niché au sein d’une forêt dense et touffue, bordée de doux vallonnements.

  • Elle est née à Plessala en 1949 dans sa maison du hameau de « Belle vue », et elle y achèvera sans doute ses jours. Elle connaît chaque route, chaque sentier et chaque pierre de son Mené natal pour l’avoir arpenté à pied… mais surtout à vélo. Annick Chapron est une ancienne championne cycliste et une performeuse du Paris-Brest-Paris. Aujourd’hui, au rayon des sorties nature, cette sportive accomplie grimpe sur sa selle la plupart des mercredis, vendredis et dimanches. Avec des membres en retraite du Club cyclo du Ninian, à Plémet, « le parcours du côté du pont Querra, un tronçon sur la voie verte entre Saint-Méen et Maël-Carhaix, soit une trentaine de kilomètres » tient le haut du pavé. 
    Mais cette cycliste émérite ne dédaigne pas les échappées en forêt et dans les chemins creux de son Centre-Bretagne. En cette fraîche et ensoleillée matinée d’avril, elle nous emmène à la Roche au cerf, « aux confins de trois communes, La Motte, Plessala et Langast. C’est un lieu paisible et reposant, qui a une histoire millénaire. On peut le parcourir à pied ou à VTT. »

  • Un gué millénaire

    Ce point de jonction traversé par le Lié, gros des pluies de l’hiver, regroupe plusieurs constructions restaurées par la communauté de communes de Loudéac. « C’est le cas du moulin à eau, qui date d’avant la Révolution, dont les deux roues ont été conservées et qui servaient à moudre blé, orge, avoine et sarrasin ; dans ce bâtiment habitait le meunier, M. Hamon, qui avait repris l’activité de son père et que j’ai connu. Il est parti dans les années 1960. Ensuite, il y a eu une crêperie, mais je n’ai pas eu le temps d’y aller ! Et puis, il y a la paroi naturelle d’escalade... »
    Nous avançons vers le gué millénaire enjambant le Lié, composé d’une douzaine de grosses pierres aplaties, niché au coeur d’une nature luxuriante, bruissant des ailes et des chants de centaines d’oiseaux. Au Moyen Àge, ce passage permettait aux populations des trois communes de traverser le Lié en toute saison, seul moyen de traverser pendant des siècles. Aujourd’hui, un petit pont et une passerelle sécurisent le passage. La grange et le four à pain, également restaurés, font les beaux jours des associations locales qui y organisent fête du pain, expositions, festival Rural’art, initiation à l’escalade… Le site regorge de surprises, « comme le mini Lourdes, les petits panneaux indicatifs disposés le long du Lié par l’association La pause syndicale, le château des Essarts (privé), le moulin des Essarts... ». Depuis longtemps, les cerfs qui ont donné leur nom au site, n’osent plus guère s’abreuver dans le cours d’eau à cet endroit. Quoique… Sait-on ce que la nuit cache dans les feuillages de la forêt ?

    Un gué millénaire pour traverser le Lié (photo Thierry Jeandot).
    Un gué millénaire pour traverser le Lié (photo Thierry Jeandot).
  • Un site aux confins de La Motte, Plessala et Langast

    Trois parcours, de la promenade à la randonnée, concoctés par l’Office de tourisme Bretagne centre : une Balade découverte du patrimoine du Centre-Bretagne (6,5 km) ; Vers la Roche au cerf (13 km), au départ du domaine de Fromelin ; et le Circuit des Essarts, au départ du Pontgamp (26 km).