Culture

Gwin Zegal s'installe dans l'ancienne prison de Guingamp

Le centre d'art Gwin Zegal s'installe dans l'ancienne prison de Guingamp
Le centre d'art Gwin Zegal s'installe dans l'ancienne prison de Guingamp. Photo : Thierry Jeandot

C'est un événement. Depuis le 26 avril, l'ancienne prison de Guingamp, fermée depuis 1952, accueille le centre d'art Gwin Zegal. Un espace de diffusion et de création unique en Bretagne, entièrement voué à la photographie.

  • Faire d'un lieu autrefois destiné à l'enfermement, un lieu d'ouverture et d'art, c'est tout le pari de ce nouveau centre d'art dédié à la photographie, inauguré ce 26 avril. Un projet audacieux, porté par la même équipe de passionnés depuis ses débuts. « Le projet Gwin Zegal a germé en 2004 à l'initiative de Paul Cottin, se souvient Solange Reboul, co-directrice de l'association Gwin-Zegal aux côtés de Jérôme Sother. Amoureux de la photographie, il a commencé à mettre en place des expositions avec Jérôme Sother, à Plouha, d'où le nom de Gwin Zegal. C'est en 2012 qu'ils ont créé l'association, qui s'est implantée dans le même temps ici à Guingamp. Depuis, avec notre équipe de quatre salariés, nous multiplions expos, ateliers, résidences d'artistes et édition de livres ».

    Un lieu gratuit et ouvert à tous

    C'est la solidité de ce projet qui a conduit la Ville de Guingamp à confier l'un des espaces de l'ancienne prison aux mains de l'association. Au total, il aura fallu attendre près de trois années de travaux pour que que ce joyau architectural ouvre enfin au public. Désormais, il accueillera en permanence des expositions photographiques d'envergure, avec l'objectif de rester « un lieu d'échanges et de rencontres, ouvert à tous et gratuit, poursuit Solange Reboul. Nous proposerons également des événements, dans un souci constant de faire de ce lieu un outil à la fois ambitieux, qualitatif et populaire. Et nous continuerons sans relâche nos missions de diffusion, création, médiation et édition ».

    Infos pratiques : Centre d'art Gwin Zegal, 4 rue Auguste Pavie à Guingamp. Ouvert du mercredi au dimanche, de 14h à 18h30. Entrée libre.

  • Une prison d'avant-garde unique en France
     

    Aujourd'hui, elle est la seule en Europe à proposer cette architecture spécifique de l'art colonial nord-américain. Classée Monument historique depuis 1997, l'ancienne prison de Guingamp, construite de 1834 à 1840, est l'une des premières prisons cellulaires des Côtes-d'Armor. Sa singularité, son modèle pennsylvanien, avec des cellules disposées autour d'une cour centrale, entourée de galeries soutenues par des colonnes. Première prison de conception humaniste, la prison de Guingamp a été pensée autour de l'idée de « bonnes prisons ». Mise en service en 1841, elle a servi jusqu'en 1934, où elle accueillait 35 cellules pour les détenus hommes, et 6 cellules pour les femmes et les enfants. Désaffectée en 1951, elle devient propriété de la ville de Guingamp en 1992.

  • Exposition : L'échappée, 11 regards sur nos communautés humaines
     

    Les fêtes populaires, les gens du voyages, les supporters de l'EAG, , les friches agricoles... Autant de communautés humaines fixées en photos par le regard singuliers de 15 artistes. Toutes réalisées sur le territoire lors de résidences artistiques mises en place par Gwin Zegal, ces œuvres photographiques nous donnent à voir des femmes, des hommes, des cultures, des communautés ou des espaces qui font de la Bretagne un incroyable espace, à la fois complexe et unique. Les photographes exposés : Mathieu Pernot, Aurore Bagarry, Roman Signer, Pino Musi, Juraj Lipscher, Alexandra Catière, Malick Sibidé, Mark Neville, Samuel Gratacap, Charles Fréger, Raphaël Dallaporta.
    Infos pratiques : Exposition à voir jusqu'au 9 juin, aux jours et heures d'ouverture du centre d'art.

    Mark Neville
    (c) Mark Neville

Côtes d'Armor magazine numéro 169

Article issu du n°
169
de Côtes d’Armor magazine

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