Magazine Côtes d'Armor

Tom Porteneuve : "Saint-Brieuc est une ville étudiante qui a tout d’une grande"

Tom Porteneuve, président d'Armor Staps
Tom Porteneuve, président d'Armor Staps

Étudiant en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives - Université de Rennes 2) à Saint-Brieuc, Tom Porteneuve est aussi président de l’association Armor Staps. Convaincu des atouts de sa ville, il s’investit pour y dynamiser toujours davantage la qualité de vie étudiante.

  • Tom, pourquoi avoir fait le choix d’étudier à Saint-Brieuc ? 
    Je suis originaire du nord de la France, mais je suis arrivé en Bretagne à l’âge de 10 ans. J’ai suivi ma scolarité au collège de la Grande Métairie à Ploufragan puis au lycée Rabelais de Saint-Brieuc. Après ça, ça a été une évidence de rester étudier en Côtes d’Armor. D’abord parce que le campus n’est pas loin de chez mes parents (même si depuis, ils sont partis vivre dans le Finistère et que j’ai pris un appartement) et surtout parce que je préférais habiter à Saint-Brieuc qu’à Rennes.

    Justement, quels sont selon toi les atouts de Saint-Brieuc ? 
    Je pense que c’est avant tout la qualité de vie qui change par rapport aux grandes villes. D’abord, les loyers sont moins élevés, pour des superficies plus grandes. Ensuite, il y a la proximité de la mer : c’est important pour moi qui ai fait beaucoup de voile avant. Et puis à Saint-Brieuc, il y a un côté « petite ville », mais avec les avantages d’une grande. Par exemple, il faut à peine 20 minutes à pied pour traverser le centre… mais il y a aussi tout un réseau de transports en commun. 

    Et pour les cours ?
    En Staps, nous sommes 450 étudiants cette année, il y a donc un côté très familial. Tout le monde se connaît et c’est une filière où la culture du sport et de la vie associative est très forte, donc il y a une belle dynamique. Pour les cours, les enseignants de l’université de Rennes 2 viennent à Saint-Brieuc et nous forment en présentiel. En Côtes d’Armor, on peut suivre les 3 années de licence dans deux spécialités : « éducation et motricité » et « activités physiques adaptées et santé ». 

    Tom, tu es aujourd’hui Président de l’association Armor Staps, l’association des étudiants en Staps de Saint-Brieuc. Qu’est-ce qui a motivé cet investissement ?
     À mon entrée en Staps, je ne connaissais personne alors j’ai adhéré à l’asso dès mon 1er jour de fac, pour faire des connaissances. Pendant la crise du covid, j’ai été frappé par la situation de certains étudiants qui, ayant perdu leurs petits boulots, étaient face à une vraie précarité. Ça m’a donné envie de m’engager davantage, et on a créé une épicerie solidaire pour rendre plus accessibles les produits de première nécessité, selon les revenus de chacun. De fil en aiguille, j’ai commencé à gérer les partenariats de l’asso et je suis devenu président en septembre 2021. 

    Quelles sont vos actions aujourd’hui pour dynamiser la vie étudiante ?
    Contrairement à ce que l’on pense, il y a une vraie vie étudiante à Saint-Brieuc. Cela a beaucoup bougé ces dernières années, grâce aux associations mais aussi à l’administration du campus et au service de santé étudiante qui proposent pas mal de choses. Du côté d’Armor Staps, on organise en moyenne un événement par semaine, à commencer par la soirée « parrainage » en début d’année, puis une soirée par mois. Nous négocions des tarifs réduits dans les bars pour que tout le monde puisse en profiter. On aime à dire qu’on a « la vie étudiante la moins chère de France » ! 
    Ensuite, nous proposons aussi beaucoup d’animations autour du sport. Nous participons par exemple à la Journée nationale sport et handicap, au parc des Promenades chaque année, pour sensibiliser le grand public. Nous organisons des tournois, des rencontres et surtout, nous intervenons régulièrement dans les lycées pour présenter notre filière. C’est un cursus où il y a énormément d’abandons dès la première année, souvent parce que les étudiants sont mal informés sur les contenus de la formation, qui comprend beaucoup de sociologie, d’anatomie, de physiologie. Alors on essaye de mieux faire connaître les programmes et les métiers du sport.

    Que t’apporte aujourd’hui cet engagement associatif ?
    L’association m’a apporté beaucoup de compétences sur le monde du sport, la gestion de projets, la promotion. J’ai eu la chance de bénéficier d’une année de césure pour aller au bout de mes engagements. C’est-à-dire que pendant un an, j’ai pu suspendre mes études, tout en gardant le statut d’étudiant, pour juste m’occuper de l’association. Cela m’a permis de faire beaucoup de déplacements, de rencontrer d’autres associations à l’échelle nationale, de suivre des formations... C’est tellement intéressant que ça m’a amené à réorienter mon projet professionnel : j’ai aujourd’hui très envie de travailler en collectivités territoriales pour porter des projets autour du sport, pour créer du lien notamment avec les jeunes. Pour ça, après ma licence, j’aimerais suivre le master « Développement et intégration sport et culture ». Il est aujourd’hui proposé à Rennes, mais Armor Staps se bat actuellement pour que certains masters soient bientôt disponibles en Côtes d’Armor. 

    Ce projet professionnel, aimerais-tu à terme le mener ici sur le territoire ? 
    Oui, j’aimerais bien rester à Saint-Brieuc. Ici, il y a tout ce qu’il faut pour mettre en pratique. On a la nature, la mer, les infrastructures et surtout un potentiel en terme de publics, autour des jeunes mais aussi des personnes âgées et dépendantes qui sont de plus en plus nombreuses.