Sport

Vincent Biarnès comme à la maison

Vincent Biarnès
Pour sa 9e participation à la Solitaire du Figaro, Vincent Biarnès espère briller fin août à la barre de son bateau « Baie de Saint-Brieuc ». Photo : Thierry Jeandot

Le skipper du Team Baie de Saint-Brieuc se prépare à vivre sa 9e Solitaire du Figaro. Une course au large qu’il aborde avec ambition. La première étape se disputera le 26 août entre Le Havre et Saint-Quay-Portrieux avec une escale inédite au port du Légué, à deux pas de son domicile.

  • Il piaffe d’impatience. Prêt à hisser les voiles et à mettre le cap sur Saint-Brieuc pour la première des quatre étapes de la Solitaire du Figaro. « Ça fait longtemps que je travaillais avec le Club des entrepreneurs pour valoriser notre territoire et inciter les organisateurs à faire escale à Saint-Brieuc. C’est désormais chose faite ». Vincent Biarnès est aux anges. Pour la première fois de son histoire, la classique estivale fera étape à Saint-Quay-Portrieux avant de jeter l’ancre au port du Légué où les bateaux en compétition arriveront en parade pour cinq jours d’animations. « Ce sera une belle fête, promet le skipper plérinais qui évoluera presque à domicile. Je m’entraîne à Lorient mais mon bateau est au chantier du Légué chaque hiver. J’ai travaillé dix ans au centre d’entraînement de voile habitable basé à Saint-Quay-Portrieux, j’ai donc beaucoup navigué dans la Baie ».

  • De la maturité et de l'expérience

    Sur un terrain de jeu qu’il connaît comme sa poche, Vincent Biarnès espère se montrer à son avantage et pourquoi pas, créer la sensation en remportant l’étape costarmoricaine. « Mon objectif est de faire mieux que les années précédentes (NDLR : 8e en 2016) et de me rapprocher du podium avec les moyens qui sont les miens ». À 44 ans et huit participations à la Solitaire, ce vieux routier du circuit aimerait « faire un bond en avant et placer le curseur un cran au-dessus, en termes de résultats ». Mais la concurrence s’annonce relevée avec de nombreux prétendants à la victoire. « Le plateau est très homogène en terme de niveau, ce qui rend la course difficile, justifie Vincent Biarnès. Il y a des skippers qui ont 12, voire 15 éditions dans les bras et qui ne l’ont jamais gagnée. Yann Eliès a disputé 12 ou 13 fois l’épreuve avant de la gagner. Il faut de la maturité et de l’expérience pour maîtriser cette course ». Une course au large longue (3150 km) et exigeante avec des étapes de trois à quatre jours. « Dans cette course de fond, celui qui commet le moins d’erreurs finit par s’imposer. La régularité et la cohérence des décisions font la différence ».

  • " C'est l'année ou jamais ! "

    Pour Vincent Biarnès, « c’est l’année ou jamais », l’unique occasion de briller sur le Figaro Bénéteau 2. « Après quinze ans de navigation, on passe à un nouveau support en 2019. On attend un bateau plus moderne avec des foils. Ce sera une découverte, le début d’une nouvelle aventure ». Pour l’heure, le Plérinais reste concentré sur l’édition 2018 et cette première étape. Focus total sur l’objectif et l’arrivée en Baie de Saint-Brieuc. Il connaît l’exigence, la rudesse et l’âpreté de la course, comme bon nombre de ses adversaires à qui il promet une belle bagarre. Une explication dans laquelle il entend bien mêler son grain de sel.

Côtes d'Armor magazine n0164

Article issu du n°
164
de Côtes d’Armor magazine

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