L'Abbaye de Bon Repos n'a pas encore livré tous ses secrets

Le Domaine départemental de Bon-Repos est depuis 2019 l’objet d’un programme de recherche pour tenter de comprendre ses différentes évolutions architecturales. Les opérations de prospection viennent de s’achever et devraient bientôt percer certains mystères qui entourent encore ce site emblématique des Côtes d’Armor.

• En 2018, un comité scientifique a été créé sous le portage de Thierry Simelière, vice-président du Département chargé de la Culture et du Patrimoine, afin de se doter d’outils permettant d’éclairer l’histoire architecturale de l’abbaye. Ce comité, constitué d’experts sur les abbayes cisterciennes bretonnes, du service régional de l’archéologie (DRAC), de l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine (DRAC), du service des archives départementales et du patrimoine historique des Côtes d’Armor, de l’association des Compagnons de l’abbaye de Bon-Repos, a proposé un programme de recherches portant sur l’étude du complexe monastique. La conduite de ce programme a été confiée à Jean-Baptiste Vincent, docteur en histoire et archéologie médiévale, indépendant puis salarié de la société Archéodunum. En concertation avec le service régional de l’archéologie (DRAC) et le Conseil départemental des Côtes d’Armor, JB Vincent a proposé que différentes études complémentaires soient menées.

  Ce programme a été conçu sur deux ans :

  • en 2019, une étude topographique destinée à analyser le modelé du terrain, repérer les infrastructures maçonnées, analyser les terrassements, les aménagements hydrauliques, etc. a été conduite par Jean-Baptiste Vincent, secondé par Leïla Tickner et Pierre Rohée. Elle a engendré la production de documents graphiques faisant état des relevés et aidant à la compréhension. Parallèlement, une étude des sources écrites a été confiée à Adrien Dubois, historien et paléographe, chargé d’études documentaires indépendant ;
  • en 2020 : une campagne de prospection géophysique a eu lieu sur près de 1,5 hectares, confiée à la société Analyse Géophysique Conseil. Des relevés photogrammétriques des élévations de l’abbaye ont été réalisés par Pierre Rohée. Jean- Baptiste Vincent a quant à lui effectué une étude d’archéologie du bâti sur les vestiges de l’abbaye. L’analyse et l’interprétation de l’ensemble des données recueillies, effectuées par Jean-Baptiste Vincent, sont destinées à une meilleure compréhension de l’évolution du site au fil des siècles : choix d’implantation, organisation spatiale du site (clôture, accès, porterie, carré claustral, bâtiments autour de l’enclos, étangs…), modifications et abandons. Le rapport de synthèse de ce programme d’études sera rendu en fin d’année 2020.

  Toutes ces nouvelles données permettront d’aménager les abords du site en toute connaissance puis de nourrir le projet culturel de l’association des compagnons de l’@A_BonRepos avec la création d’un cheminement permanent notamment.#cotesdarmor pic.twitter.com/WXcR3vy5ak

  — Côtes d'Armor (@cotesdarmor22) October 16, 2020

  Ce travail scientifique permettra ensuite d’aménager les abords de l’abbaye en toute connaissance de ses emprises passées, qui pourront le cas échéant être valorisées. Il viendra également nourrir le projet culturel de l’association des Compagnons de l’abbaye de Bon-Repos, gestionnaire du monument, qui a notamment dans l’idée de concevoir un parcours permanent d’interprétation de l’abbaye.

  Le programme dans son ensemble représente un coût global de 62 000 € qui a bénéficié d’une subvention de 17000 € par la DRAC.