Culture

Matignon, capitale bretonne du rire

Déjà 22 ans que Matignon se transforme en capitale du rire, chaque mois de novembre. Du 16 au 18, le Festival de théâtre pour rire va de nouveau faire souffler des bourrasques d'humour, le tout dans une ambiance à la convivialité unique.

  • Chaque édition, c'est toujours la même histoire : des spectacles à la salle omnisports, un accueil chaleureux, des tarifs modérés, et des concerts et spectacles plus intimistes sous les halles métamorphosées en un cabaret où il fait bon rire et vivre. Une recette efficace, si l'on en croit le succès populaire, jamais démenti. « Le festival a démarré à Hénansal en 1986, et s'est poursuivi à Matignon à partir de 1997 », raconte Eric Durand, aux manettes de l'association organisatrice depuis que le festival a pris ses quartiers à Matignon. Entouré dès les premières heures par la même équipe, Eric Durand le reconnaît : « Aujourd’hui nous sommes bien rodés. Depuis le temps, le festival a pris ses marques dans un cadre régulier ». Une organisation bien huilée, qui doit son efficacité à la mobilisation de la vingtaine de bénévoles qui s'activent toute l’année, notamment pour concocter la plus réjouissante des programmations. 

    Les Halles de Matignon, métamorphosées chaque année en un cabaret où il fait bon vivre et rire !
    Les Halles de Matignon, métamorphosées chaque année en un cabaret où il fait bon vivre et rire ! DR

  • « Souvent de bonnes pioches... »

    Une programmation qui se décide au cœur de l'été, au festival d'Avignon précisément. Depuis 21 ans, c'est dans la Cité des Papes qu'Eric Durand, accompagné de son épouse, d'Odile Gendron, vice-présidente du festival, et de son mari Gusto, passent une partie de leurs vacances estivales. « Nous y voyons entre 30 et 40 et spectacles pendant 8 à 10 jours. C'est là que se trouve le marché. Nous faisons souvent de bonnes pioches... », admet Odile Gendron. Ce n'est pas le public qui dira le contraire, lui qui permet au festival d'afficher le plus souvent complet, avec ou sans tête d'affiche. « C'est grâce à la fidélité de notre public que nous avons évité de prendre l'eau lors de l'édition 2015, annulée en raison des attentats. Un nombre incalculable de spectateurs a préféré ne pas se faire rembourser leur place, juste par solidarité », poursuit Odile Gendron. 

    Triwap, programmé le samedi à 23h. Un spectacle décapant, généreux, complice et interactif !
    Triwap, programmé le samedi à 23h. Un spectacle décapant, généreux, complice et interactif ! Photo : François Manrique

  • 170 bénévoles mobilisés

    « Ce qui est surtout formidable, précise Martine Soulabaille, chargée de la communication du festival, c'est l'ambiance qui règne durant les trois jours ». Le cabaret, avec son espace chaleureux sous les halles, y contribue largement, en faisant souffler une atmosphère de fête dans le centre-ville. C'est sa construction qui reste l'une des missions les plus importantes en matière technique. Pendant les trois semaines qui précèdent le jour J, une quinzaine de bénévoles se retrouvent trois soirs par semaine pour créer ce lieu chaleureux. « Menuiserie, peinture, modelage, découpage... Nous faisons appel à l'imagination de chacun pour créer les décors, selon la thématique retenue, qui change chaque année », explique Gusto Gendron. Véritable cœur battant du festival, le cabaret permet aux festivaliers, aux artistes et aux quelque 170 bénévoles mobilisés pendant l'événement de se retrouver entre deux spectacles, ou d'écouter de la musique en buvant un verre. Dans les frimas de novembre, place au rire et aux spectacles... 

    El Mago Mato, le pirate magicien : un spectacle loufoque à déguster au Cabaret du festival.
    El Mago Mato, le pirate magicien : un spectacle loufoque à déguster au Cabaret du festival.

Magazine n°166

Article issu du n°
166
de Côtes d’Armor magazine

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Contacts

  • Festival de Théâtre pour Rire

    Salle omnisports et halles - Matignon